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Allemagne Schroeder "très satisfait" du compromis des 15

BERLIN, 26 juin (AFP) - Le chancelier allemand Gerhard Schroeder s'est déclaré "très satisfait" du compromis auquel sont parvenus jeudi matin à Luxembourg les ministres de l'Agriculture des Quinze sur la réforme de la politique agricole commune (PAC).

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"C'est un compromis qui va aider l'Union européenne" dans la perspective des négociations au sein de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) à Cancun, au Mexique, en septembre, a estimé Gerhard Schroeder lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin.

"Tous ceux qui nous avaient critiqué, moi et mes collègues français, au moment où nous avons demandé plus de temps pour arriver à un compromis auraient dû y réfléchir à deux fois", a-t-il relevé.

Jeudi dernier, au sommet européen de Salonique (Grèce), Gerhard Schroeder avait soutenu face au Premier ministre grec Costas Simitis la demande du président français Jacques Chirac d'ajourner les négociations sur la PAC qui se tenaient alors à Luxembourg, après que ce dernier eût menacé de recourir à son droit de véto.

"J'ai indiqué à M. Simitis qu'il serait sensé, avant d'avoir recours au difficile compromis de Luxembourg" qui donne depuis 1966 un droit de veto à un Etat membre invoquant ses intérêts vitaux, "d'étudier une dernière chance d'accord", avait raconté M. Schroeder à la presse. "La présidence grecque a trouvé cela convaincant et c'est pour cela qu'il y a eu un ajournement des négociations", avait-il précisé.

Après un ajournement d'une semaine, les négociations-marathon avaient repris mercredi à Luxembourg.

A Luxembourg, la ministre allemande de l'Agriculture Renate Kuenast a estimé que "non seulement les agriculteurs allemands pourront vivre avec ce compromis, mais qu'il les met sur la bonne voie".

Ces derniers, par la bouche du président de la Fédération des agriculteurs allemands Gerd Sonnleitner, ont estimé que le compromis représentait pour eux un "lourd fardeau". "Nous allons subir des pertes de revenus qui se situeront entre 1,2 et 2 milliards d'euros", a-t-il critiqué.


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