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Côte-d'Or La Bourgogne veut ses propres graines et une moutarde protégée

BEAUNE (Côte-d'Or), 2 mars (AFP) - Depuis peu la Bourgogne tente de relancer la culture de graines de moutarde, abandonnée dans les années 1950, afin d'obtenir une appellation géographique protégée, car la "moutarde dite de Dijon" renvoie seulement à un procédé de fabrication.

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Les agriculteurs boudaient la graine, lui préférant le colza en raison des aides européennes qui lui sont accordées. A partir de 1991, un programme a été mis en place pour reconquérir les hectares perdus avec le soutien de certains industriels et des collectivités locales. En 1998, une quarantaine d'hectares était cultivée, en 2000-2001 plus de 1.000, l'objectif étant de couvrir 25% des besoins, soit 5.000 hectares.

"Le problème est que nous ne bénéficions pas d'aides européennes", explique Marc Désarménien, directeur général des établissements Fallot, PME qui participe au programme de relance.

Le principal objectif de cette replantation est d'obtenir une indication géographique protégée (IGP) "Moutarde de Bourgogne", l'équivalent de l'appellation d'origine contrôlée pour toute l'Europe. Cette "moutarde de Bourgogne" devra être réalisée avec des graines et un verjus composé à partir de vin AOC de la région. Cette demande est portée par trois fabricants, Amora-Maille, Européenne de Condiments et Fallot. En décembre, la certification a été décernée, première étape d'un long processus. L'IGP ne verra pas le jour "avant un an ou 18 mois", selon M. Désarménien.


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