Guerre en Irak Inquiétude de l'industrie hôtelière française

M. Daguin n'a pas caché son inquiétude "pour cet été si les Américains et les Japonais ne reviennent pas". "Nous avions constaté un ralentissement de la fréquentation à Paris depuis juillet 2001. Mais, alors que l'activité commençait à reprendre, l'incertitude qui planait depuis novembre sur une guerre en Irak a de nouveau entrainé une rupture", a-t-il expliqué.

Déjà, pour les mois qui viennent, "les réservations se réduisent et vont même jusqu'à des annulations totales. Nous n'avons plus aucune lisbilité sur l'avenir", reconnait de son côté, Roland Heguy, vice-président de l'UMIH, en charge de l'hôtellerie.

"On ne voit plus du tout de Japonais et d'Américains. Et s'ils ne sont pas les plus nombreux à venir en France, ce sont eux les plus gros porteurs de devises", précise-t-il.

Pour Christian Recoing, vice-président de l'UMIH, en charge des chaînes hôtelières, non seulement il y a une désaffection des touristes étrangers mais les entreprises françaises attendent de connaître l'évolution des évènements pour reprendre les séminaires... Depuis janvier, la baisse de fréquentation est de l'ordre de 20 à 25%.

Au niveau de la restauration, "nous sommes victimes non seulement de la guerre en Irak mais également de la conjoncture interne", souligne Francis Attrazic, vice-président de l'UMIH, en charge de la restauration.