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Grande Bretagne Les agriculteurs devraient voir leurs revenus bondir en 2003 (étude)

LONDRES, 30 sept (AFP) - Les agriculteurs britanniques devraient voir leurs revenus afficher une hausse spectaculaire en 2003, après cinq années noires, en raison de la sécheresse et du repli de la livre sterling face à l'euro, selon une étude du cabinet d'audit Deloitte et Touche Tohmatsu publiée mardi.

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Le revenu net moyen des agriculteurs devrait bondir en 2003 pour s'établir à 170 livres par hectare (243 euros), contre 43 livres par hectare en 2002, a estimé Deloitte et Touche, soit une hausse de près de 300%.

Mais le cabinet a prévenu que cette forte progression était "une exception".

"La hausse spectaculaire des revenus doit être considérée comme une exception et non pas un retour aux bons vieux jours", a souligné Mark Hill, analyste à Deloitte et Touche.

Les agriculteurs ont profité d'une baisse de la livre sterling face à l'euro, favorable aux exportations britanniques, et d'une forte augmentation des prix des récoltes à cause de la canicule qui a sévit sur l'Europe pendant l'été, a expliqué Deloitte et Touche.

En réduisant les cultures, l'exceptionnelle sécheresse a dopé les prix et accru les aides directes versées aux agriculteurs par le gouvernement et l'Union européenne, a précisé le cabinet.

"Il est peu probable que cette combinaison de facteurs favorables se répète" l'année prochaine, a toutefois estimé le cabinet.

"On s'attend aussi à voir des retombées dans deux ans de la baisse des aides directes résultant de l'accord sur la réforme de la politique agricole commune", négocié le 26 juin dernier, a prévenu Deloitte et Touche.

Pour cette étude, Deloitte et Touche s'est reposé sur des informations venant de ses clients et portant sur presque 100.000 hectares de terres cultivées dans les plaines.

Le gouvernement britannique a également mis en garde contre un optimisme prématuré.

"C'est une bonne nouvelle, mais (les revenus) ne sont qu'une part de l'histoire", a déclaré mardi Andrew George, porte-parole du gouvernement en matière agricole.

"Tandis que les cultivateurs dans les plaines et l'est du pays vont voir leurs revenus s'améliorer, les éleveurs dans les montagnes et l'ouest vont continuer à peiner", a-t-il souligné.

"Le gouvernement doit désormais concentrer ses efforts de soutien sur le secteur de l'élevage, notamment les petites entreprises familiales qui souffrent depuis assez longtemps", a-t-il ajouté.


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