Grande distribution
Début de la table ronde sur les prix à Bercy
par AFPil y a 21 ans2 min de lecture
PARIS, 17 juin 2004 - La table ronde sur les prix dans la distribution organisée par le ministre des Finances a démarré jeudi à 10h30 à Bercy, en présence des grands distributeurs, des industriels, des syndicats agricoles et des associations de consommateurs, pour finaliser un accord qui devrait prévoir une baisse de 2% des prix au consommateur sur les produits de grande marque.
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Le ministre a réuni mercredi dans la nuit industriels et distributeurs et obtenu un pré-accord sur le principe de cette baisse de 2% dès septembre par rapport aux prix actuels, au lieu des 5% qu'il visait initialement. Un observatoire des prix sera mis en place pour vérifier ces engagements. Le texte prévoit aussi une réduction d'un point en 2005 des marges arrière sur les produits de marque (versées par les industriels aux distributeurs) en 2005 et promet d'étudier des modifications de la loi Galland pour retrouver une plus grande concurrence sur les prix.
Quasiment tous les distributeurs et un groupe d'industriels se sont dit mercredi dans la nuit prêts à signer un tel accord, mais pas certains grands industriels et leurs fédérations professionnelles. Nicolas Sarkozy les a donc encore convoqué jeudi à 7h30 au ministère pour les convaincre. "C'est bien parti" pour un accord, a confié jeudi matin à l'AFP le président de l'ANIA (Association nationale agroalimentaire) Victor Scherrer, juste avant la table ronde. "Nestlé et Danone viennent de confirmer qu'ils signeront", a déclaré juste avant d'entrer en réunion Michel-Edouard Leclerc.
L'accord prévoit également une série de mesures en faveur des agriculteurs : les participants devraient s'engager à supprimer les marges arrière (versées par les fournisseurs aux distributeurs) sur tous les produits agricoles frais et à mieux encadrer les rabais et ristournes demandés en cours d'année. Un mécanisme de baisse parallèle des prix aux producteur et de ceux au consommateur est suggéré en cas de crise, mais laissé à d'éventuelles négociations contractuelles. L'accord ne prévoit plus en revanche de faciliter les agrandissements de grandes surfaces, idée qui avait suscité l'hostilité des députés et des associations de consommateurs.