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Crise viticole La Chambre agriculture Gironde pour des "aides massives" de l'Etat

Le président de la Chambre d'agriculture de la Gironde, Bernard Artigue, a prôné vendredi des "aides massives" de l'Etat en faveur de la filière viti-vinicole bordelaise pour l'aider à surmonter la crise actuelle.

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"Il faut des aides massives de l'Etat pour nous aider à adapter l'offre à la demande, notamment par la création d'un outil de commercialisation à la hauteur du vignoble bordelais", a déclaré à l'AFP Bernard Artigue, en marge d'une session de la chambre d'agriculture à La Réole (Gironde).

"Si les cours ne se redressent pas rapidement, une grande partie des viticulteurs vont basculer dans les difficultés", a estimé Bernard Dartigue qui a préconisé un soutien de l'Etat pour soutenir "l'arrachage volontaire" de vignes, une solution temporaire, selon lui.

"Il est urgent de donner une plus grande lisibilité quant à l'avenir de notre filière viti-vinicole", a-t-il plaidé par ailleurs devant les élus de la Chambre d'agriculture, estimant que "l'amendement de la loi Evin voté par les députés le 13 octobre (pour un assouplissement de la publicité sur le vin, ndlr) allait dans le bon sens".

"C'est pourquoi la volte-face du Premier ministre n'a pas été comprise (quand il a déclaré) que le gouvernement s'opposerait à cette disposition", a relevé Bernard Dartigue, appelant la filière à rester "mobilisée", notamment lors de la journée nationale d'action du 8 décembre.

Le secteur viticole bordelais traverse une crise sans précédent, due à une surproduction mondiale et une stagnation de la consommation.

Depuis 2003, la Chambre d'agriculture de la Gironde a offert un audit à plus de 250 exploitations viticoles "fragilisées", dans un département où les experts estiment qu'entre 500 et 600 viticulteurs se trouvent financièrement en difficulté.

Le bilan de ces audits, présenté vendredi à La Réole, démontre que pour environ 60 % de ces exploitations, le principal facteur est la baisse des cours et des volumes commercialisés. Pour 43 %, il s'agit d'investissements trop lourds ou mal financés.


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