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Subventions agricoles François Loos accepterait une baisse des subventions si les autres en font autant

PARIS, 14 mai 2004 - Le ministre français du Commerce extérieur, François Loos, n'a pas exclu vendredi d'accepter la nouvelle offre européenne de réduire davantage ses subventions agricoles, en soulignant toutefois qu'elle n'a de sens que si les autres pays développés adoptent les mêmes engagements.

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"Aujourd'hui, la nouvelle offre de l'Europe n'a de sens que si nos grands partenaires américains et des pays développés du groupe de Cairns s'interdisent d'user de pratiques similaires", a déclaré M. Loos dans son discours à la réunion ministérielle de l'OCDE à Paris. Le gouvernement français semble donc adopter un ton plus modéré à propos de la proposition faite lundi dernier par la commission européenne, qui propose notamment d'éliminer les subventions agricoles européennes à l'exportation pour relancer les négociations à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) bloquées depuis l'échec de la conférence de Cancun (Mexique) en septembre dernier.

Vendredi, M. Loos a indiqué que "la France propose concrètement d'en finir avec les soutiens publics en matière de crédits à l'exportation", utilisés notamment par Washington pour aider ses agriculteurs à écouler leur production. "Au delà du seul +élément subvention+, c'est la totalité des soutiens publics qui doit être supprimée", a indiqué M. Loos, en demandant également aux Américains de ne plus utiliser l'aide alimentaire à des fins commerciales.

"Nous proposons que cette aide soit déliée, octroyée forme de subvention financière et distribuée après un appel d'offre international", a-t-il ajouté. La France est avec les Etats-Unis l'un des plus gros pourvoyeurs de subventions agricoles, dénoncées à l'OMC par les pays en développement car elles faussent la concurrence sur le marché mondial et contribuent à ruiner les paysans du Sud.\n Lundi, M. Loos avait estimé que le Commissaire européen au Commerce Pascal Lamy, l'un des auteurs de la nouvelle proposition de Bruxelles, voulait "forcer les évènements" et que sa méthode n'était "pas la bonne".

Le même jour, son collègue de l'Agriculture, Hervé Gaymard, avait accusé la Commission européenne d'"outrepasser" son mandat avec ces proposition. Jeudi, M. Gaymard a ajouté qu'"il n'y a "pas de tyrannie de calendrier" dans les négociations à l'OMC et qu'il n'y avait "aucune obligation à conclure avant l'été" un accord sur les subventions agricoles.


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