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Choux-fleurs Les producteurs bretons optimistes sur un accord

PARIS, 13 mai 2004 - Les producteurs bretons de choux-fleurs, qui manifestent depuis deux semaines, se montrent optimistes sur la conclusion d'un accord avec le ministère de l'Agriculture sur les aides qui pourraient être apportées à leur secteur en crise depuis plusieurs mois.

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"Nous sommes en bonne voie d'aboutir à un accord", a déclaré Thierry Merret, secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de légumes (FNPL) jeudi en début d'après-midi lors d'une suspension de séance de la négociation menée avec le directeur de cabinet de Hervé Gaymard, ministre de l'Agriculture.

"Il y a une volonté d'aboutir à un solution pour le court et le moyen terme des deux côtés", a ajouté M. Merret, qui est également secrétaire général de la FDSEA (fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) du Finistère. Les légumiers bretons réclament, pour les producteurs de choux-fleurs, une aide de 8 millions d'euros pour compenser partiellement la chute des prix et les invendus pour compenser en partie leurs pertes qu'ils chiffrent pour la dernière campagne d'automne-hiver à 25 millions d'euros. Ils craignent que l'élargissement à l'Est de l'Union européenne n'accentue leurs difficultés alors qu'eux mêmes ont réduit les surfaces consacrées à ce légume moins en vogue (32.000 hectares au début des années 90 contre 22.000 ha actuellement).
Les négociations buttent, selon M. Merret, sur la difficulté de mettre sur pied un dispositif d'aide qui soit "euro-compatabile" avec les réglementations de Bruxelles. Le ministre de l'Agriculture avait indiqué, le 6 mai dernier lors d'un déplacement à Nantes (Loire-Atlantique), que la demande d'une aide de l'Etat par les producteurs de légumes posait non "pas un problème de financement" mais de "faisabilité juridique".

"Avant, il y avait un dispositif de soutien pour lisser les crises. Mais depuis une plainte, ce dispositif a été interdit par la Commission européenne", avait fait valoir le ministre. "J'ai donc demandé au commissaire européen à l'Agriculture (Franz Fischler, NDLR) la création d'un mécanisme de gestion de crise avant le 30 décembre 2004", avait-il ajouté, précisant que la France voulait même mener une "expérimentation anticipée" de ce mécanisme. Les négociations se poursuivaient jeudi après-midi.


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