Lutte anti-obésité
Les sénateurs "sur le chemin de la régression", selon la CSF
par AFPil y a 21 ans2 min de lecture
PARIS, 16 juil 2004 (AFP) - La Confédération syndicale des familles (CSF) juge vendredi que les sénateurs sont "sur le chemin de la régression" en ce qui concerne la lutte contre l'obésité, au vu des amendements qu'ils ont introduits dans la loi de santé publique adoptée le 10 juillet.
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La CSF "s'indigne de la volte-face effectuée par les sénateurs dans la lutte contre l'obésité" et "ne saurait accepter que les enjeux de santé publique soient ainsi bafoués au profits des intérêts économiques des industriels", dans un communiqué.
Alors que scientifiques de l'AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) et experts de l'INPES (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) -- deux organismes publics rattachés au ministère de la Santé -- "avaient convaincu les députés de la nécessité de mettre en place des mesures fortes pour prévenir et lutter contre l'obésité chez les enfants, le Sénat revient dangereusement sur la portée de deux mesures capitales", dénonce la CSF.
Il s'agit d'abord de la levée de l'interdiction des distributeurs à sodas et d'aliments sucrés dans les établissements scolaires.
"Sous le prétexte de réglementer en établissant une liste de produits autorisés par décrets (donc facilement modifiable), les sénateurs, soutenus par le gouvernement, offrent la voie royale aux industriels de l'agro-alimentaire pour s'installer au coeur de l'école", analyse la CSF.
Quant à l'allègement de l'interdiction de la publicité à destination des enfants, "le versement d'une simple taxe par les industriels à l'INPES pour financer des campagnes d'information suffirait (...) à les dédouaner de toute responsabilité quant aux messages diffusés aux enfants !" "Dans un esprit de cohérence" avec le plan quinquennal engagé en 2001 par l'Etat intitulé Programme national nutrition santé (PNNS), l'association familiale "exige le maintien de ces deux mesures d'interdiction".