Les trois derniers mois --avril, mai, juin-- ont été particulièrement peu arrosés: à l'exception du Languedoc-Roussillon et du sud de la Corse, les précipitations ont été déficitaires sur la quasi totalité du pays. Il a plu 25% à 50% de moins que la normale de la Picardie à la Vendée et de la Lorraine à la Bourgogne sur les 3 mois d'avril à juin. Juin a même été particulièrement sec, notamment sur une grande moitié sud-ouest du pays, où les pluies ont été fréquemment inférieures à 25 mm.
Ces faibles précipitations ont suivi une saison automne-hiver elle même avare en pluie sur plusieurs régions: dans le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, le nord de Champagne-Ardennes, ainsi que sur la Provence et la Côte d'Azur, les précipitations ont été de l'ordre de 25 à 50% inférieures à la moyenne, entre octobre 2003 et juin 2004.
Les sols sont donc secs sur la majorité du pays. Le mois de juillet a apporté un peu de pluie, mais les cumuls relevés au cours des deux premières semaines de juillet n'ont pas dépassé 20 mm sur le tiers sud du territoire, et 40 mm sur les deux tiers du pays. A ce niveau, la pluie ne parvient pas à compenser le phénomène d'évaporation, note Météo France: elle ne "nourrit" pas les sols, et à fortiori les rivières et nappes souterraines. Résultat, les réserves superficielles en eau, c'est-à-dire l'humidité du sol utile à la végétation, sont "extrêmement pauvres" sur une grande moitié sud-ouest de la France, de la Vendée à la Côte-d'Azur en passant par l'Ile-de-France, le Centre et la vallée du Rhône, note Météo France. Seuls le Jura et le nord des Alpes présentent des réserves supérieures à la normale.
33 départements français ont pris des mesures de restriction de l'usage de l'eau. La situation est certes préoccuppante, mais pas aussi grave que l'année dernière, selon le ministère de l'Ecologie, qui rappelle que 56 départements avaient pris de telles mesures début août 2003. |