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Biocarburants Jacques Chirac demande un dispositif au 1er janvier 2005

PARIS, 19 août 2004 - Le président Jacques Chirac a souhaité jeudi en Conseil des ministres la mise en place, dès le 1er janvier 2005, d'un dispositif pour le développement des biocarburants.

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M. Chirac, dont les propos étaient rapportés par le porte-parole du gouvernement Jean-Français Copé, "a souligné la très grande importance qu'il attache au développement des bioénergies pour des raisons agricoles, environnementales et énergétiques". Selon M. Copé, il "a souhaité qu'un nouveau dispositif soit mis en place pour accélérer le développement et la diffusion des biocarburants, de telle manière qu'il puisse entrer en vigueur dès le 1er janvier prochain".

Lors d'une communication sur le sujet, le ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard a indiqué qu'un plan de développement des biocarburants serait "défini, en concertation avec les représentants des secteurs agricoles, forestiers et énergétiques, et rendu public à l'automne 2004 par le gouvernement". "Le gouvernement prendra les dispositions nécessaires pour se conformer aux recommandations européennes qui fixent à 5,75% en 2010 la part que doivent représenter les biocarburants et autres carburants renouvelables dans l'essence et le gazole mis en vente en France à des fins de transports", a indiqué M. Gaymard.

"La France fait partie des pays de l'Union européenne qui sont sur le point d'atteindre leurs objectifs de croissance en matière d'énergie renouvelable, grâce notamment à leur position de premier plan en matière de bioénergies", a-t-il relevé. Grâce au recours accru aux bioénergies, la France atteindra, à l'horizon 2010, ses objectifs "d'augmentation de 50% de la contribution des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie" et de "contribution des énergies renouvelables, à hauteur de 21%, à la consommation intérieure d'électricité", a-t-il estimé.

"Les bioénergies, qui sont des énergies renouvelables, contribuent à la protection de l'environnement et assurent des débouchés à notre agriculture", a souligné M. Gaymard. "En se substituant à la consommation d'énergie fossile, elles permettent à notre pays d'économiser, chaque année, 11 millions de tonnes équivalent pétrole, soit environ 2,5 à 3 milliards d'euros d'importations", a-t-il indiqué.

"Elles évitent en outre l'émission de 16 millions de tonnes de dioxyde de carbone et induisent 30.000 emplois répartis sur l'ensemble du territoire", a-t-il ajouté. Le 15 avril, le ministre délégué à l'Industrie Patrick Devedjian avait réaffirmé, en clôture du débat sur l'énergie à l'Assemblée nationale, que le gouvernement était favorable au développement des biocarburants bien que leur coût de revient soit deux fois plus élevé que celui du pétrole.


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