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PAC Quatre anciens ministres expriment leur "solidarité "avec le monde agricole

PARIS, 2 sept 2004 - Quatre anciens ministres de l'agriculture, de droite et de gauche, dont l'ancien Premier ministre Michel Rocard, ont exprimé jeudi leur "solidarité" avec le monde agricole "en crise" et leur "confiance dans l'avenir", lors d'une conférence de presse commune.

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Outre M. Rocard, ministre de l'Agriculture de 1983 à 1985, cette initiative réunissait Pierre Méhaignerie (1977-1981), actuel président UMP de la commission des Finances de l'Assemblée, le socialiste Henri Nallet (85-86 et 88-90) et Philippe Vasseur, ministre de l'Agriculture dans le gouvernement Juppé (95-97), qui s'est retiré depuis de la vie politique.

Selon M. Rocard, le "sens du message" adressé par ces quatre personnalités est de souligner que l'agriculture, confrontée à "une mutation très rapide, a besoin d'un accompagnement compréhensif". "On veut corriger une injustice" et "répondre à une inquiétude forte", a pour sa part souligné M. Méhaignerie, qui a dit ressentir "sur le terrain une crise de confiance sérieuse et sévère".

"Les agriculteurs se sentent isolés en France et plus encore en Europe, incompris en raison de l'image que certains médias donnent d'eux, et menacés dans leur repère traditionnel qu'était la PAC (politique agricole commune)", a-t-il ajouté.

Alors que la réforme de la PAC se met progressivement en place, M. Méhaignerie a estimé que le monde agricole dispose de "trois atouts pour l'avenir: la qualité des hommes et des femmes,les 10 milliards d'euros de base de soutien à l'emploi, et le système social propre à la France, exceptionnel et exemplaire". "Nous voulons dire notre confiance pour l'avenir", a également souligné M. Nallet, qui a toutefois regretté qu'il n'y ait pas plus de "discours européen" sur l'agriculture.

De son côté, M. Vasseur a fait le procès des discours "démagogiques", affirmant que "dire aux agriculteurs que les choses vont pouvoir durer comme avant serait une hérésie". "Nous sommes entrés dans un nouveau cycle" et "la mutation va se poursuivre", a-t-il ajouté.


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