Les relevés effectués sur 30 parcelles-témoins situées dans différents secteurs représentatifs du vignoble, montraient en août un net retard de maturation. Mais le soleil de septembre a permis de "redonner à ce millésime des couleurs plus joyeuses", a annoncé vendredi l'Interbeaujolais, interprofession du Beaujolais.
Comme chaque année, une quarantaine d'exploitations aux vignes précoces ont obtenu une dérogation pour commencer à couper les grappes dès jeudi ou vendredi. Les plus tardives devraient pour leur part terminer au début du mois d'octobre, a précisé l'Interbeaujolais.
Pour cela, ce vignoble de 22.500 hectares situé entre Lyon et Mâcon attend environ 40.000 vendangeurs. Cette année, la pénurie de main-d'oeuvre, régulièrement redoutée, ne semble pas menacer, selon l'Interbeaujolais.
Contrairement au millésime 2003, marqué par des vendanges historiquement précoces, avec un ban le 14 août, l'année 2004 se situe dans la moyenne, même si la décennie 1990 a été globalement marquée par des vendanges précoces.
En volume, la récolte s'annonce "normale", selon l'interprofession. La production moyenne du vignoble du Beaujolais s'élève à 1,3 million d'hectolitres, sous ses appellations villages et ses 10 crus.
Dans le Beaujolais, victime de la surproduction mondiale du vin, l'année aura été marquée par le développement de la "vendange en vert", technique qui consiste à supprimer les raisins excédentaires avant qu'ils mûrissent, afin de maîtriser les rendements.
En juillet, l'interprofession avait annoncé des réformes de fond draconiennes pour garantir la survie du vignoble menacé par la surproduction et la concurrence mondiale. |