Prix du gazole FNSEA solidaire des pêcheurs, les agriculteurs aussi touchés.

"La FNSEA est solidaire" de la démarche des marins-pêcheurs, selon le communiqué de l'organisation. La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles affirme que "cette hausse signifie d'importants surcoûts pour les pêcheurs" et ajoute "mais aussi pour les agriculteurs". Cette hausse pourrait entraîner sur l'année "des baisses de 1,5 à 3% du revenu de la ferme France", déclare la FNSEA. L'organisation rend publique une étude réalisée par ses soins concernant l'impact des prix pétroliers sur les exploitations agricoles. Il en ressort que "l'évolution actuelle des marchés pétroliers peut laisser craindre un impact négatif de -1,5% à -3% sur le revenu agricole, soit une facture supplémentaire pour la ferme France qui pourrait excéder 400 millions d'euros". "Le prix des énergies utilisées dans les exploitations (agricoles) dépend très directement des prix pétroliers que ce soit le fioul domestique et le gazole ou bien encore les lubrifiants", déclare le syndicat. De plus, le gaz entre "en grande quantité" dans les processus de production des engrais azotés et leurs composés. La FNSEA rappelle que "la consommation d'énergie, lubrifiants et engrais représentent près de 15% du total des consommations intermédiaires de l'agriculture française". Une augmentation de 10% du pétrole peut provoquer une hausse du prix de ces consommations de 1,5%, ajoute-t-elle, précisant donc qu'une hausse de "10% du pétrole peut avoir un impact de 0,5% sur le revenu".

"La FNSEA réclame le retour à la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) flottante, seule manière d'amortir les surcoûts dus à cette hausse", selon le communiqué. Elle souhaite également être reçue par le ministre de l'Agriculture "afin d'envisager toutes mesures annexes et complémentaires à la TIPP". Plusieurs grands ports de Méditerranée ont été bloqués lundi à l'aube par quelque 150 bateaux de marins-pêcheurs qui protestent contre la hausse du prix du gazole. Le blocus, qui vise principalement le trafic commercial, touchait Marseille, les ports de Toulon, Port-de-Bouc, ainsi que le terminal pétrolier de Fos-sur-mer, selon la préfecture de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA). Des transporteurs routiers, à l'appel de l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), ont organisé plusieurs manifestations avec leurs camions, également pour protester contre cette hausse des prix. L'OTRE réfléchit à de nouvelles opérations-escargots, notamment dans le Poitou et en Midi-Pyrénées.