Loi Galland La FCD veut "redonner de la souplesse" mais "progressivement"

La FCD et ses adhérents (toutes les grandes enseignes françaises sauf Leclerc et Intermarché) pourront présenter leur point de vue à Nicolas Sarkozy lors d'une recontre prévue lundi matin à Bercy. Se refusant à chiffrer la part des marges arrière qui pourraient désormais être répercutables sous forme de baisse des prix au consommateur, M. Bédier a demandé un "vrai travail de réflexion" pour redéfinir le seuil de revente à perte et les marges arrière, mais estimé qu'on "peut garder une certaine coopération commerciale, qui joue un rôle". Autre demande de la FCD, les conditions générales de ventes des industriels (le tarif officiel) ne doivent "plus être intouchables" et doivent pouvoir être négociées, ce qu'actuellement interdit la loi Galland. La FCD demande aussi que les infractions à la loi soit "dépénalisées". La FCD veut cependant éviter "un bricolage à la marge sur le niveau de coopération commerciale" et demande "une réforme avec une logique économique de long terme". Même si un changement total du système est envisageable, "le problème est la transition", a-t-il ajouté, car "un changement brutal ne serait pas gérable et aurait un risque économique considérable". "Cette option là n'est jouable que si elle est progressive", a-t-il estimé. Il a pointé le danger d'une "spirale déflationniste en torche" avec une baisse des prix sans effet sur la consommation. "C'est le cas actuellement", a-t-il poursuivi, "avec des prix dans les grandes surfaces qui ont baissé d'environ 4% en un an tout en ne créant une hausse des ventes en volume que de 1%", faute de dynamisme de la consommation. Pour lui, "il faut donc éviter la réforme brutale et massive" récemment préconisée par Michel-Edouard Leclerc, président du groupement Centres E. Leclerc, qui milite activement auprès du gouvernement pour changer radicalement de système.