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Chou-fleur Des légumiers bretons séquestrent deux gendarmes dans une coopérative

Des producteurs de choux-fleurs séquestraient depuis mercredi matin deux gendarmes dans une coopérative à Camlez (Côtes-d'Armor) pour protester contre l'interpellation d'un de leurs collègues, a-t-on appris auprès de la police et de la FDSEA.

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Une cinquantaine de légumiers ont pénétré dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Tréguier et ont forcé deux gendarmes à les suivre dans le dépôt de la coopérative Bro-Dreguer à Camlez, près de Lannion, où ils étaient séquestrés à la mi-journée par près d'une centaine d'agriculteurs.

L'opération faisait suite à l'interpellation mercredi matin, à la demande du procureur de la République à Guingamp, d'un légumier de la région de Tréguier, a-t-on indiqué de source policière.

Cette interpellation s'inscrivait dans le cadre de l'enquête sur une action menée dimanche soir par les producteurs devant la sous-préfecture de Guingamp, lors de laquelle une voiture de police avait été endommagée, a-t-on précisé de même source.

Dans un communiqué transmis à l'AFP, les producteurs de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) des Côtes-d'Armor "demandent que leur collègue entendu à Rennes soit mis en liberté afin qu'ils relâchent les deux gendarmes du dépôt".

Selon le syndicat agricole, les gendarmes ont perquisitionné le domicile du légumier interpellé, "le rendant responsable des actions de ces derniers jours".

"Les gendarmes l'ont finalement emmené menottes aux poignets devant sa famille vers Rennes, où il est actuellement entendu", a ajouté la FDSEA. Le légumier était en garde à vue dans les locaux du SRPJ (Service régional de police judiciaire), a-t-on confirmé de source policière.

Depuis une quinzaine de jours, les producteurs de légumes, qui font face à une grave crise liée à la surproduction et à la concurrence de pays étrangers où la main d'oeuvre est moins coûteuse, manifestent régulièrement pour obtenir des aides du gouvernement.

Leur mouvement s'est nettement durci en fin de semaine dernière. Après l'attaque de trois centres d'impôts à Lannion (Côtes-d'Armor), Morlaix (Finistère) et Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) vendredi soir, trois informations judiciaires ont été ouvertes durant le week-end et un chauffeur d'autocar a été condamné mardi à trois mois de prison avec sursis.


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