"La Poste ne vendra pas des baguettes de pain", a-t-il dit, interrogé sur la nature des nouveaux services de proximité aux particuliers que les bureaux de poste seront amenés à proposer à partir de janvier prochain.
"Nous allons d'abord faire en sorte que ce réseau soit professionnalisé sur le métier de la vente, a-t-il répété, pour expliquer l'esprit du projet de réforme du réseau postal qui a été dévoilé lundi dernier.
"C'est-à-dire être plus efficaces sur les produits traditionnels" de La Poste, à commencer par les services financiers. Dans le cadre du contrat de plan de l'établissement public, il est en effet prévu l'extension de sa gamme de services financiers, via la création d'un établissement de crédit.
Quant aux produits nouveaux, "ils peuvent vouloir dire vente de tickets de piscine ou encore de réserver un cours de tennis", a dit le président, qui cite également la possibilité d'assurer la billeterie SNCF.
Les 17.000 points de contact du réseau postal sont potentiellement concernés par cette "professionnalisation" du réseau, et l'introduction de nouveaux services sera mise en place après concertation avec les collectivités locales. En substance, il s'agit de redynamiser les bureaux les moins rentables comme dans les zones ruales, sans fermeture effective d'un bureau de poste, sujet très sensible socialement et politiquement.
"On demande à La Poste d'être présente (sur le territoire, ndlr), mais c'est pour rendre de vrais services", a-t-il fait valoir.
Interrogé sur les inquiétudes des débitants de tabac, qui craignent que les bureaux de poste ne leur prennent de l'activité, M. Bailly a répondu que "dans les bureaux de tabac, il y a déjà des +points Poste+", qui permettent notamment d'acheter des timbres ou des enveloppes. |