Séquestration
Les légumiers bretons opposés à d'éventuelles sanctions contre deux gendarmes
par AFPil y a 21 ans2 min de lecture
Les légumiers bretons ont dénoncé mardi 23 novembre les sanctions qui auraient été prises contre deux gendarmes de Tréguier (Côtes d'Armor) séquestrés quelques heures le 10 novembre dernier dans une coopérative de Camlez dont le président Gilbert Brouder a été incarcéré, selon un communiqué mardi du Cerafel.
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"Il apparaît aujourd'hui que les deux gendarmes seraient réprimandés par leur hiérarchie pour manque de résistance, voire abandon de poste, et qu'ils risqueraient de subir quelques désagréments préjudiciables à la suite de leur carrière", indique le comité économique régional fruits et légumes (Cerafel).
Le Cerafel de Bretagne estime que "les deux militaires tout comme Gilbert Brouder ne doivent pas faire les frais de la volonté affichée par les pouvoirs publics de durcir leur position".
L'organisme agricole ajoute qu'il "faut dédramatiser l'événement. Il n'y a eu au cours de cette opération aucun acte de violence et ceci est à mettre à l'actif, à la fois des responsables de la coopérative et des gendarmes de Tréguier qui ont su les uns et les autres garder leur sang-froid".
Enfin, les responsables économiques et syndicaux légumiers qui "regrettent les débordements", attirent l'attention des pouvoirs publics et de l'opinion sur l'exaspération grandissante des producteurs qu'ils ne pourront contenir éternellement".
Gilbert Brouder a été écroué le 11 novembre après la séquestration de deux gendarmes la veille par des légumiers dans les locaux de son entreprise Bro Dreger de Camlez.
Cette séquestration avait eu lieu lors des manifestations de légumiers bretons, qui réclament des mesures d'aide de la part de l'Etat.