Faucheurs d'OGM de Menville
L'appel du parquet examiné le 17 mars 2005
par AFPil y a 21 ans2 min de lecture
La cour d'appel de Toulouse a décidé mardi de renvoyer au 17 mars 2005 l'examen de l'appel du parquet contre la décision du tribunal correctionnel de laisser comparaître 224 Faucheurs volontaires aux côtés des neuf personnalités politiques et syndicales poursuivies pour un arrachage d'OGM le 25 juillet 2004 à Menville (Haute-Garonne).
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Le renvoi a été accordé à la demande de la défense, dont deux des principaux avocats plaidaient le 7 décembre devant des juridictions prioritaires, Me Francis Roux devant le tribunal pénal international sur le Rwanda, et Me Christian Etelin devant les Assises du Tarn.
Initialement, seuls neuf faucheurs volontaires étaient poursuivis : le député (Verts) Noël Mamère, le député européen (Verts) Gérard Onesta, le syndicaliste paysan José Bové, les élus municipaux toulousains François Simon (ex-PS) et Pierre Labeyrie (Verts), le secrétaire national des Verts Gilles Lemaire et le conseiller régional d'Aquitaine (Verts) Michel Daverat, ainsi que Jean-Baptiste Libouban, fondateur du mouvement des Faucheurs volontaires et un militant, Jean-Aimé Gravas.
Lors de l'audience du 8 novembre devant le tribunal correctionnel de Toulouse, la présidente Colette Pesso avait suivi la défense, qui avait engagé une bataille de procédure afin d'obtenir un "procès collectif" : elle avait accepté d'entendre un grand nombre d'autres faucheurs volontaires revendiquant par écrit eux aussi l'arrachage de Menville.
Le chiffre de 259 avait été cité mais "nous avons finalement arrêté la liste à 224 personnes", a précisé mardi à Toulouse Me Marie-Christine Etelin, autre avocate des faucheurs.
Le procureur Jean Cavaillès avait immédiatement interjeté appel de cette décision et le procès avait été renvoyé dans l'attente d'un examen de la requête du parquet par la chambre correctionnelle de la cour d'appel.