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Achat solidaire "Voisins de paniers" ou comment devenir "consomm'acteurs"

Faire ses courses avec l'idée de bien se nourrir mais aussi de respecter la nature et de s'assurer des conditions sociales de la production : ainsi se définissent les "consomm'acteurs" de l'association "Voisins de paniers".

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L'objectif de l'association, installée à Trédaniel, dans les Côtes d'Armor, est de faire le lien entre un réseau de producteurs locaux et des consommateurs qui, chaque semaine, passent leurs commandes. Ils repartent ensuite avec leur panier confectionné par "Voisins de paniers".

Dans le petit hangar, trois jeunes remplissent les "paniers" -pour le moment de vulgaires cageots- en respectant scrupuleusement les commandes. Tout est encore en chantier. La chambre froide n'est pas encore installée, le bureau commence à prendre forme.

"Nous avons débuté à la rentrée et nous avons atteint les 60 paniers depuis 4-5 semaines", se réjouit Jacky Guyot, salarié à mi-temps de l'association.

"Nous espérons atteindre bientôt la centaine, ce qui nous permettra un deuxième salarié à mi-temps. Mais notre but n'est pas de faire un maximum de paniers : le panier est un support pour sensibiliser les gens à leur mode de consommation", souligne l'animateur de l'association.

"Nous ne sélectionnons que des produits de qualité, dont la production respecte l'environnement et nous faisons en sorte que les paysans et leurs salariés soient rémunérés à un juste prix", précise-t-il.

Au "menu" : légumes et fruits de saison, charcuterie et plats préparés, produits laitiers fermiers, etc...

Certains produits proviennent de l'agriculture biologique et d'autres pas. "Etre bio, ce n'est pas en soi un critère suffisant pour être dans la liste. On peut être bio et faire de l'intensif. On peut aussi être bio et offrir de mauvaises conditions de travail à ses salariés", relève Jacky Guyot.

Ici, pas de marge forfaitaire inconnue du grand public comme dans le commerce traditionnel mais un calcul de prix clairement affiché : d'abord la juste rémunération du producteur, à laquelle s'ajoutent principalement le coût du transport et du temps nécessaire pour préparer les paniers.

Les prix sont calculés au plus juste car les "voisins de paniers" entendent que "les produits soient accessibles à tous".

Dans ces conditions, le prix d'un kilo de carottes bio n'y est guère plus élevé que le kilo de carottes, produites dans des conditions inconnues, au supermarché voisin. "On ne raisonne pas en tant que commerçant, mais en tant que service", souligne Jacky Guyot.

Reste un problème : les commerces de proximité auxquels l'association ne veut pas porter préjudice. "Mais on y trouve les mêmes produits qu'en grande surface et souvent plus chers. Alors?", s'interroge l'animateur.


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