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Fipronil Les syndicats de BASF dénoncent le dysfonctionnement des institutions

PARIS, 2 mars 2004 - L'intersyndicale (CGT, CFDT, FO et CGC) de BASF s'est déclarée surprise par la "non décision du ministre de l'agriculture" et a estimé que le dossier Fipronil "met le doigt sur le dysfonctionnement de nos institutions", mardi dans un communiqué.

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Le ministre de l'Agriculture, Hervé Gaymard, a décidé de suspendre la vente des insecticides à base de Fipronil, en premier lieu le Régent du groupe BASF, mais a autorisé les agriculteurs à utiliser jusqu'au 31 mai 2004 les semences déjà enrobées dont ils disposent pour les semis de printemps.

"Nous sommes surpris devant la +non décision+ d'un ministre de l'agriculture qui suspend un produit soit disant très dangereux et qui d'autre part autorise les agriculteurs à semer les semis achetés", ont indiqué les syndicats de BASF.

Selon eux "ce dossier met le doigt sur le dysfonctionnement de nos institutions, sur la manière de travailler des médias qui jettent trop souvent le manche avant la cognée, sur une justice qui a bien du mal à reconnaître la présomption d'innocence".

Pour l'intersyndicale, "le bon sens ne l'emportera pas tant que des intérêts personnels seront servis au détriment de l'intérêt général". Pour les syndicats, ce dossier met également en évidence "les défis de demain : concilier l'emploi, la santé humaine, la préservation de l'environnement, des espèces vivantes, la qualité et la quantité de nourriture nécessaire à toute l'humanité".

Selon eux, "ce n'est pas en fermant les sites agrochimiques que l'on pourra (les) résoudre (et) c'est la haute technologie, inhérente à nos métiers, qui pourra résoudre en partie les problèmes de la planète".


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