Fipronil
Les apiculteurs réclament la mise en examen des responsables de la DGAL
par AFPil y a 22 ans2 min de lecture
PARIS, 2 mars 2004 - L'Union nationale de l'apiculture française (UNAF) a décidé mardi lors d'un conseil d'administration de "demander publiquement la mise en examen des dirigeants de la Direction générale de l'alimentation" (DGAL) dans le dossier Fipronil, a indiqué mardi le président de l'UNAF, Jean-Marie Sirvins.
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"Nous avons décidé de demander publiquement, dans le dossier pénal, que les dirigeants de la DGAL soient mis en examen", a-t-il dit lors d'une conférence de presse sur l'espace Vendée du salon de l'agriculture. Jean-Marie Sirvins a estimé qu'il était "totalement scandaleux que la DGAL ait, de façon tout à fait illégale, donné le 26 janvier une autorisation provisoire de vente à BASF jusqu'en 2005" du Régent, un insecticide accusé de décimer les abeilles.
La DGAL a de son côté précisé à l'AFP que le 26 janvier "aucune autorisation nouvelle n'avait été donnée". Selon elle, "il s'agit en fait d'une décision modificative imposant des restrictions d'usage du fipronil ainsi que du Gaucho (commercialisé par Bayer) afin de s'assurer que les 60 usines enrobant les semences appliquent le nouveau plan qualité-poussières mis en place par la DGAL".
Ce plan qualité-poussières vise "à contraindre les industriels concernés à effectuer des contrôles des poussières dans leur unité de production", a indiqué la DGAL.
Le président du Conseil général de Vendée Philippe de Villiers, qui participait à la conférence de presse, s'est "associéé aux propos de M. Sirvins" et a "réclamé en tant que partie civile dans le dossier pénal la mise en examen la plus rapide possible des responsables du ministère de l'Agriculture".
"Comment peut-on suspendre un produit qui est interdit?", s'est-il interrogé. "Le Régent n'a pas obtenu d'autorisation légale de vente. Aucun arrêté ministériel n'a jamis été pris. J'accuse aujourd'hui solennellement la DGAL d'avoir sciemment ignoré la loi", s'est insurgé M. de Villiers.
Il a également déploré que les agriculteurs soient "aujourd'hui pris en otage par les firmes et également les premières victimes par inhalation des poussières neurotoxiques au moment des semis" et réclamé un fonds d'indemnisation pour les apiculteurs, dont les abeilles ont été décimées, et "qui n'ont rien obtenu jusqu'à présent".