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Sanitaire Le préfet de l'Hérault ordonne le déclassement sanitaire de l'étang de Thau

MONTPELLIER, 22 juin 2004 - La préfecture de l'Hérault a ordonné mardi par arrêté le déclassement sanitaire de l'étang de Thau, qui impose aux conchyliculteurs le passage des coquillages par un bassin purificateur.

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Selon la préfecture, les résultats des analyses de l'Ifremer sur la qualité de l'eau, réalisés depuis l'an 2000, n'autorisent pas le maintien de la lagune en catégorie A, permettant une commercialisation directe. Premier site conchylicole méditerranéen et quatrième français, la lagune de Thau, dans la région de Sète, produit plus de 12.000 tonnes d'huîtres par an, soit le dixième de la production nationale. Environ 600 établissements conchylicoles y sont installés, représentant quelque 2.000 emplois directs.

Le tiers des exploitants expéditeurs, concentrant plus de la moitié de la production, sont déjà équipés en bassins purificateurs, selon la préfecture qui appelle le reste de la profession à "se mettre aux normes". La décision préfectorale est une mesure réversible et l'étang, qui était classé provisoirement en catégorie A depuis 1996, pourra retrouver ce classement en cas d'amélioration de la qualité de l'eau. Contestant les analyses sanitaires, les conchyliculteurs, ainsi que les élus de la trentaine de communes environnant l'étang, ont toujours exprimé leur opposition au passage de la lagune en catégorie B qui induit, selon eux, une tolérance plus élevée des seuils de pollution.

"C'est une décision catastrophique pour l'image de marque de la lagune, ce déclassement est une véritable permission de polluer", a indiqué à l'AFP Yves Delaguarrigue, conchyliculteur et vice-président démissionnaire de la section régionale conchylicole. Les deux-tiers des zones conchylicoles françaises sont classées en catégories B, a indiqué le préfet de l'Hérault Francis Idrac, en exhortant la profession à "ne pas se tromper de combat".


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