"2003 risque d'avoir été la première année où l'agroalimentaire a perdu plus d'emplois qu'il n'en a créés et notre inquiétude est que, au vu de l'état de certaines filières, comme le lait, la volaille et le porc, 2004 ne soit pas meilleure" a affirmé Hervé Garnier, secrétaire national de la FGA-CFDT.
Selon la fédération des suppressions d'emplois "sont programmées en 2004 chez Nestlé Water France (1.047), Nestlé Plats Cuisinés (154), Nestlé France (40), Altadis (700 en France et 900 en Espagne), Sucre Cristal Union(110), Candia (95), Unicopa +volaille+ (290), Doux (240), Yoplait (400), Eurial Poitouraine (120)".
Face "à ces crises la priorité doit être la négociation pour la mise en place de moyens prévisionnels de gestion de l'emploi et des compétences" a souligné M. Garnier. "Seule" organisation syndicale de salariés à avoir participé aux tables rondes sur la filière porcine (29 janvier) et sur la filière laitière (10 février) la FGA-CFDT "a insisté auprès du ministre de l'agriculture (Hervé Gaymard) pour la prise en compte des salariés et de l'emploi", a affirmé son responsable.
"Nous ne saurions toutefois nous satisfaire des bonnes intentions du gouvernement et déplorons que les aides publiques soient accordées sans contrepartie favorable à l'emploi salarié", a indiqué la FGA-CFDT. Enfin, la fédération CFDT a "dénoncé la carence des pouvoirs publics qui n'ont toujours pas tenu leur promesse au moment de la crise bovine."
Selon M. Garnier, "l'Etat ne s'est toujours pas acquitté de sa part d'abondement au fonds d'aide de reconversion des salariés qui a pourtant permis la création de 4.000 emplois en période de crise et l'accord tripartite (agriculture, travail, partenaires sociaux) ratifié en 2001 risque d'être rompu", a-t-il conclu. |