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Nations Unies Le directeur du PAM propose une loterie pour lever des fonds contre la faim

PARIS, 1er mars (AFP) - Le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM) James Morris a suggéré lundi d'organiser une loterie pour financer la lutte contre la faim dont souffrent 850 millions de personnes dans le monde, lors d'un entretien avec le président Jacques Chirac et les dirigeants des agences alimentaires de l'ONU.

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M. Chirac a reçu pendant plus d'une heure M. Morris, ainsi que le directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Jacques Diouf, et le président du Fonds international de développement agricole (FIDA), Lennart Bage.

"Nous avons discuté de la nécessité d'orienter les ressources actuelles sur les problèmes alimentaires", a dit M. Morris aux journalistes à l'issue de l'entretien. Entre autres idées, "nous avons évoqué la possibilité d'organiser une loterie pour financer la lutte contre la faim", a-t-il affirmé.

Il a souligné qu'il existait aux Etats-Unis de nombreuses loteries pour financer l'éducation ou les services sociaux. "C'est peut-être une solution pour financer les budgets de développement, pour nourrir les gens qui ont faim, d'investir dans des communautés pour qu'elles puissent faire démarrer leur agriculture", a estimé le directeur du PAM.

De son côté, le président Chirac "a déclaré qu'il était déterminé à faire en sorte que les questions de développement restent haut placées dans l'agenda international", a rapporté la porte-parole de l'Elysée Catherine Colonna.

"Il continuera à pousser en ce sens notamment au sommet du G8, début juin aux Etats-Unis, et dans les enceintes multilatérales", a-t-elle ajouté.

Cette réunion suit le mini-sommet du 30 janvier à Genève au cours duquel M. Chirac, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, le président chilien Ricardo Lagos et le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan avaient envisagé l'idée d'une taxe internationale sur les ventes d'armes et les transactions financières pour financer une relance de la lutte contre la faim dans le monde.

Jacques Diouf a souligné qu'une taxe sur le commerce des armes, qui représente selon lui environ 400 milliards de dollars par an, "devrait permettre de mobiliser les ressources nécessaires".

Il a indiqué que l'aide à l'agriculture avait baissé de moitié en dix ans alors que 70% des personnes qui souffrent de la faim vivent en milieu rural.

"Nous avons demandé (au président Chirac) de continuer à jouer ce rôle moteur et d'être l'avocat de ceux qui ont faim dans le monde auprès des autres dirigeants, du G8, de l'Union européenne et des institutions financières internationales", a ajouté M. Diouf.


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