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Alimentation Le fonio, l'ignam, l'huile de palme "rouge", des produits à valoriser

PARIS, 4 mars 2004 - Le fonio, considéré dans la cosmologie des Dogons, au Mali, comme "le germe du monde", l'igname, plante à tubercules qui devient une production de rente alimentant les marchés urbains, l'huile de palme "rouge" qui reste un condiment de choix, malgré la concurrence des huiles raffinées: la demande des citadins africains fait de ces aliments traditionnels des produits pleins d'avenir.

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Leur mise en valeur passe cependant par la solution d'une série de problèmes techniques, expliquent les spécialistes du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Ainsi, le fonio, dont la culture s'étend du Sénégal au lac Tchad, présente le problème de donner des grains minuscules (moins d'un millimètre), très difficiles à décortiquer. Leur transformation artisanale est longue et fastidieuse. Le fonio précuit conditionné en sachets plastiques est par conséquent cher. Il faut donc améliorer les technologies post-récolte.

Aliment de base traditionnel dans les savanes humides du Cameroun à la Guinée, l'igname (sorte de grosse "pomme de terre" allongée) se conserve au maximum pendant quelques mois. L'offre est saisonnière et les prix varient beaucoup. Pour réguler l'offre sur les marchés urbains, il est possible d'allonger la période de production en jouant sur la gamme des variétés.

Enfin, alors que l'on pensait que seules les huiles raffinées (décolorées et désodorisées) répondraient aux attentes des consommateurs "modernes", des études ont montré qu'il n'en est rien. L'huile de palme brute, "rouge", avec un goût spécifique, est toujours très demandée et devient un produit "de terroir", dont il faut respecter la nature tout en cherchant à améliorer les procédés de fabrication.


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