Peu avant une réunion à Sao Paulo des principaux négociateurs de ces groupements, le chef de l'OMC a estimé que les offres déjà sur la table pour les trois piliers des négociations (un meilleur accès aux marchés exigé par les pays développés et une suppression des subventions à l'exportation et des aides internes, réclamée par les pays en développement) doivent être concrétisées et équilibrées.
"Toutes les questions ne sont pas encore clarifiées. Le niveau d'engagement sur les trois niveaux n'a pas encore été complètement établi", a estimé le directeur de l'OMC tout en se réjouissant qu'"au moins les engagements sont là". Il a estimé qu'il faut par exemple "plus de détails concernant le cadre (des négociations) sur l'accès aux marchés". Les parties en présence "savent qu'elles vont devoir trouver un équilibre mais nous n'en sommes pas encore là pour le moment", a déclaré M. Panitchpakdi à un petit groupe de journalistes après avoir rencontré les membres du G20. Il a averti que le temps presse car les membres de l'OMC ont prévu de mettre au point un texte pour encadrer les négociations en juillet.
Selon le directeur de l'OMC, la réunion prévue dans l'après-midi de dimanche à Sao Paulo entre Inde et Brésil, représentants du G20 avec les Etats-Unis, l'Union européenne et l'Australie (groupe de Cairns) "peut nous donner un signal sur ce qui pourra être fait à Genève" avant la date limite de fin juillet. "Cela peut nous fournir des signaux sur ce que nous pouvons faire pour solutionner des hésitations à Genève", a-t-il estimé.
Le commissaire européen au Commerce Pascal Lamy et le représentant américain au Commerce Robert Zoellick participeront à la réunion avec le G20 de dimanche. Le G20 comprend l'Argentine, le Brésil, la Bolivie, le Chili, Cuba, l'Egypte, l'Indonésie, le Mexique, le Nigéria, le Pakistan, le Paraguay, l'Afrique du sud, la Thaïlande, la Tanzanie, le Venezuela et le Zimbabwe. |