OMC
Les producteurs brésiliens saluent le "nouveau souffle" des négociations Europe-Mercosur
par AFPil y a 21 ans2 min de lecture
BRASILIA, 5 août 2004 - En condamnant les subventions aux producteurs européens de sucre, l'OMC a donné un "nouveau souffle" aux négociations entre l'UE et le Mercosur, a déclaré mercredi le chef du Département Economique de la Confédération de l'Agriculture et Elevage du Brésil (CNA), Antonio Beraldo.
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Selon lui, le résultat "pratique et immédiat" de cette décision préliminaire du groupe d'experts (panel) de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) pourrait être la proposition d'un quota pour l'importation de sucre des pays du Merosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay). "Jusqu'à présent, les européens n'admettaient pas d'inclure le sucre dans les discussions commerciales avec le Mercosur, mais la décision de l'OMC pourrait les obliger à le faire", a-t-il affirmé.
Dans les négociations en vue d'un accord de libre échange fixé à octobre 2004, l'UE avait proposé au Mercosur un quota de 500.000 tonnes d'alcool combustible (à base de canne à sucre), ce qui équivaut à 1,25 millions de litres. L'accord entre le Mercosur et l'UE sera à nouveau discuté la semaine prochaine à Brasilia lors de plusieurs rencontres, a indiqué Beraldo à l'Agence Estado de Sao Paulo.
Ce mercredi même, la CNA a reçu du négociateur de l'UE dans le secteur agricole, João José Pacheco, une demande de réunion avec les principaux dirigeants de l'agrobusiness brésilien. Au cours de cette rencontre qui devrait avoir lieu lundi ou mardi prochain au siège de la CNA à Brasilia, Pacheco devra présenter les propositions du bloc européen pour l'accord.
Le Brésil, principal producteur et exportateur mondial de sucre, l'Australie et la Thaïlande avaient demandé l'arbitrage de l'OMC en août 2003 faisant valoir que les subventions européennes entraînaient des "distorsions graves dans le commerce mondial de sucre". Dans un rapport intérimaire susceptible d'appel de la part de la Commission, un groupe d'experts de l'OMC a donné raison aux trois pays qui avaient déposé une plainte.