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FNSEA/Justice Luc Guyau: "Ni la FNSEA, ni ses dirigeants n'ont piqué dans la caisse"

Luc Guyau, ancien président de la FNSEA, mis en examen dans le cadre d'une enquête sur des détournements de fonds présumés au profit de l'organisation agricole, a affirmé "que ni la FNSEA ni ses dirigeants n'ont piqué dans la caisse", dans une déclaration publiée vendredi 6 février 2004.

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La justice soupçonne notamment les anciens responsables de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles d'avoir favorisé le détournement, au profit de la fédération, d'une partie du produit des taxes parafiscales auxquelles sont soumis les agriculteurs.

"La solidarité de ces 40 dernières années, base de l'action de la FNSEA, s'est exprimée de longue date par le soutien des céréaliers aux éleveurs dans des moments difficiles (...) et par un soutien aux organismes d'élevage qui étaient sans moyens à l'époque et qui devaient s'organiser, ce que nous avons fait et j'en suis fier", souligne M. Guyau, actuel président de l'Assemblée permanente des chambres d'agricultures (APCA).

Pour M. Guyau, 55 ans, président de la FNSEA de 1992 à 2001 "on voudrait remettre en cause cette solidarité établie depuis 40 ans. Cette solidarité s'est effectué par l'utilisation des taxes parafiscales crées dans un but précis: le soutien à l'élévage". Le président de l'APCA accuse la plainte déposée par l'Organisation des producteurs de grains (OPG), proche de la Coordination Rurale, une organisation syndicale concurrente de la FNSEA, de vouloir remettre en cause "les mécanismes financiers de cette solidarité".

Déjà le 22 janvier dernier, Yves Salmon, ancien directeur général de la FNSEA de 1993 à 2001 et bras droit de M. Guyau, avait été mis en examen pour "complicité et recel d'abus de biens sociaux". Ce qui est en cause est l'utilisation des taxes parafiscales par des organismes financiers, notamment le fait de se servir de celles-ci pour payer les cotisations syndicales d'organisations d'éleveurs à la FNSEA.

Le plaignant, l'OPG, s'était appuyé sur un rapport de la Cour des comptes pointant des irrégularités au sein de la société Unigrains, établissement lié aux céréaliers, dans le mode de répartition des taxes parafiscales auxquelles sont soumis les agriculteurs. Un autre organisme céréalier, l'Institut technique des céréales et fourrages (ITCF) était également visé.

Selon le rapport, les deux organismes, qui bénéficiaient d'une taxe parafiscale versée par les producteurs de céréales, avaient accordé des aides qui ne correspondaient "ni à leur objet ni à celui des taxes qui les financent".


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