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Syndicats La FNSEA rassemble 5.000 adhérents pour dessiner l'agriculture de demain

PARIS, 1er mars (AFP) - La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) a réuni lundi, à l'occasion du Salon de l'agriculture, 5.000 de ses adhérents venus de toute la France, afin de poser les bases de l'agriculture de demain et définir les défis à relever.

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De nombreuses personnalités du monde politique, industriel, agricole se sont succédées à la tribune du Palais des Sports, voisin du Salon de l'agriculture, Porte de Versailles à Paris, pour affirmer l'importance de l'agriculture en France.

Le président de la FNSEA Jean-Michel Lemétayer a énoncé les quatre défis à relever: "défis de la production, de l'entreprise, du développement durable et de l'aménagement du territoire".

Il n'y aura "pas de pays sans paysans, pas de paysans sans revenu et pas de revenu sans prix", a-t-il lancé.

Au niveau de la production, les agriculteurs accomplissent d'innombrables efforts pour rassurer les consommateurs, tant sur la qualité, la sécurité que l'environnement. Mais, tout cela, pour des prix toujours plus bas, dénonce le syndicat.

"Nous refusons d'être mis en tutelle par les industries de transformation et par la grande distribution qui récupèreraient les profits à leur compte et ne nous laisseraient que la sueur et les dettes", a indiqué M. Lemétayer, citant l'exemple du sachet de 4 tranches de jambon payé 1,29 euro au producteur de porc et que le consommateur achète 10,87 euros.

Sur la sécurité des produits, "nous n'avons pas à rougir de notre niveau de sécurité alimentaire", a assuré à la tribune Martin Hirsch, directeur général de l'Agence française pour la sécurité sanitaire des aliments (Afssa).

Certes, a-t-il admis, tous ces systèmes pour améliorer la sécurité ont un coût, "mais ces contraintes ne sont pas faites pour pénaliser mais pour protéger les exploitations".

Sur les problèmes liés à l'utilisation de produits phytosanitaires --au coeur de l'actualité avec les insecticides Régent TS et Gaucho, accusés de décimer les abeilles--, M. Hirsch a reconnu qu'il fallait "mettre l'accent sur ce sujet".

Le pari de la modernité ne sera gagné que si l'ensemble des exploitations sont "performantes et respectueuses de l'environnement", a relevé M. Lemétayer.

L'agriculture "assure notre indépendance alimentaire, sera capable demain de contribuer à notre indépendance énergétique (...), c'est aussi elle qui entretient les paysages et dynamise la ruralité", a fait valoir M. Lemétayer qui en appelle au gouvernement pour qu'il "prenne ses responsabilités et assume ses choix communautaires".

La loi de modernisation agricole annoncée devra, selon lui, "donner le cap à une agriculture innovante, responsable et durable".

Mais, a prévenu, le président des Jeunes Agriculteurs Jérôme Despey, "l'agriculture ne s'inscrira dans une logique de développement durable que si elle est économiquement viable".

M. Lemétayer a ausi évoqué la crise que traverse la FNSEA après la mise en examen de son ancien président, Luc Guyau, pour des détournements de fonds présumés au profit de l'organisation agricole.

"On calomnie des syndicalistes qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes à notre combat commun. On essaye de faire passer pour une malversation des actions de solidarité", a-t-il estimé.


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