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France Exportations vins et spiritueux: un mauvais millésime 2004

L'année 2004 n'a pas été un bon cru pour les exportations françaises de vins et de spiritueux qui ont reculé de 3,1 %, affectées par une dégringolade de 22,3 % des expéditions de vins de Bordeaux, a indiqué mercredi 16 janvier la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS).

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Ce repli fait suite à deux années de hausse : en 2003, la France avait augmenté ses exportations de vins et de spiritueux de 1,7 %, à 7,81 milliards d'euros, et de 6,4 % en 2002.

"Notre secteur, comme nous l'avions anticipé, a sensiblement régressé en 2004", a commenté Patrick Ricard, président de la FEVS, avec une baisse de 9,2 % des exportations de vins tranquilles - excluant les pétillants, du type champagne ou mousseux -, mais une bonne tenue des Champagne.

"Malgré la performance constante du Champagne ainsi que d'un certain nombre de spiritueux, nos exportations ont souffert d'un contexte économique difficile, d'une parité euro/dollar particulièrement défavorable, et de l'accentuation de l'agressivité commerciale de tous nos concurrents internationaux sur l'ensemble de nos marchés", a-t-il expliqué.

Pour la catégorie des vins, les ventes se sont repliées de 4,8 % à 5,48 milliards d'euros, tandis qu'en volume elles baissaient de 5,8 % à 153,577 millions de caisses de 12 bouteilles.

Les ventes de vins tranquilles ont reculé de 9,2 % en valeur, à 3,6 milliards d'euros, et de 6,7 % en volume. Les ventes de Bordeaux ont poursuivi leur purgatoire avec une chute de 22,3 % à 1,072 milliard d'euros. L'année aura été aussi particulièrement maussade pour les Côtes du Rhône avec un repli de 14,5 % des expéditions à 231 millions EUR.

La FEVS pointe la situation "préoccupante" des vins tranquilles à appellation d'origine qui diminuent de 8,6 % en volume et 11,9 % en valeur. Mais, en 2003, les chiffres avaient été "artificiellement dopés par les expéditions des grands crus du millésime 2000 de Bordeaux", nuance-t-elle.

Les vins de pays enregistrent une bonne année avec + 4,8 % en volume et 6,6 % en valeur.

Les ventes de Champagne se sont en revanche bien tenues, avec une hausse de 4,8 % à 1,757 md d'euros "soutenant les exportations de vins pour la troisième année consécutive", indique la FEVS. Les autres mousseux ont bondi (+ 18,6 %) à 103,2 millions d'euros en valeur et de 15,5 % à 4,099 millions de caisses.

Celles de Vermouths ont affiché une croissance de 1 % à 27,7 millions d'euros et de 5,8 % en volume à 2,519 millions de caisses.

Du côté des spiritueux, les exportations n'ont que légèrement progressé (+ 1,6 %) à 2,063 milliards d'euros mais les volumes chutent de 10,1 %. Le Cognac enregistre une augmentation de 0,7 % à 1,236 md EUR, tandis que les liqueurs stagnent (+ 0,4 %) à 335 millions d'euros.

Les exportations ont fortement régressé l'an dernier sur la plupart des principaux marchés de la France. Les Etats-Unis sont demeurés les premiers destinaires - ils représentent 20,7 % des exportations totales - mais leurs achats se sont repliés de 7,9 % à 1,567 milliard euros.

Le Royaume-Uni, deuxième débouché avec 18 % des achats, perd lui aussi du terrain (- 4,9 % à 1,36 milliard euros). Viennent ensuite l'Allemagne (-6,2 % à 725,2 millions), la Belgique (- 2,7 % à 585,8 millions) et le Japon (- 0,8 % à 495,2 millions).

Singapour affiche en revanche son engouement pour les produits français avec un bond de ses achats de 86 % et une nette attirance pour le Cognac (+ 74,4 %) et le Champagne (+ 234 %). La Russie accroît elle aussi fortement ses achats (+ 19,1 %).


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