Il s'agit de "de compenser les handicaps affectant le blé français par rapport aux blés d'Argentine et de Mer Noire", a précisé FEC jeudi dans un communiqué.
Les restitutions allouée chaque semaine par Bruxelles, ont été suspendues au printemps 2003 pour protéger une petite récolte 2004 affectée par la sécheresse.
Elles ont été réactivées, en octobre dernier, mais pour l'orge uniquement.
Compte-tenu de la fermeté de l'euro et de la concurrence exercée par l'Argentine et les blés de la Mer Noire (Russie, Ukraine, ndlr) les céréaliers européens réclament que la mesure soit étendue au blé et au maïs.
"Avec des restitutions, les achats publics de blé français par l'Egypte en janvier auraient pu doubler, voire tripler. Quant aux achats des importateurs privés, ils auraient pu véritablement décoller", a affirmé "France Export Céréales", l'association mise en place par les céréaliers français pour assurer la promotion de leurs produits sur le marché mondial.
Samedi dernier, l'Egypte, l'un des plus gros importateur mondiaux de blé, a acheté 120 000 tonnes de blé français payées 139 dollars la tonne (fob) et 115 000 tonnes de blé argentin à 106,75 dollars la tonne.
"Même en rajoutant le coût du fret, le blé argentin arrive au Caire de 15 à 20 dollars sous le prix français", a indiqué récemment Christian Lapointe, le président de l'Onic (Office national interprofessionnel des céréales).
Le dernier achat de l'Egypte "témoigne de l'intérêt éprouvé par les utilisateurs égyptiens pour la qualité du blé français dont les caractéristiques qualitatives répondent bien à leurs besoins, a relevé "France export Céréales" dans son communiqué.
"Il témoigne aussi de la difficulté de l'offre française à être compétitive dans le contexte monétaire actuel en l'absence de restitutions européennes", a ajouté l'organisme. |