Le ministre, qui participait à la grande fête populaire de la Saint-Vincent Tournante, dédiée à la vigne et au vin, a précisé lors d'une conférence de presse les quatre axes de ce plan : "des mesures de confiance, des mesures conjoncturelles demandées par la profession, des mesures adaptées à chaque bassin et des mesures d'espoir, structurelles".
Les mesures dites de confiance, comme l'amendement à la loi Evin et la mise en place du "Conseil de la Modération", vont montrer que "le vin n'est pas l'ennemi de la société", selon Dominique Bussereau.
"Pour la première fois, a-t-il salué, les parlementaires viticoles, le monde de la santé, les différents acteurs, ont dit avoir trouvé un bon compromis", avec cet amendement gouvernemental sur la publicité pour le vin, voté le 19 janvier, qui assouplit quelque peu les contraintes imposées par la loi Evin contre l'alcoolisme.
Le "Conseil de la Modération" chargé de la communication sur le vin, qui rassemblera administrations, acteurs de la filière et associations concernées par la santé, "permettra de traiter les sujets qui fâchent en amont", a expliqué Dominique Bussereau.
Les mesures d'espoir pourront porter "sur des aides accrues à l'exportation", a détaillé Dominique Bussereau. "Nous continuons à produire les meilleurs vins du monde", mais il faut faire face à la concurrence de pays "comme l'Australie, l'Afrique du Sud, bientôt la Chine", a-t-il rappelé.
Par ailleurs, le ministre, qui venait de rencontrer des responsables d'organisations agricoles, est revenu sur les manifestations organisées en France pour contester la nouvelle Politique agricole commune (Pac). Les agriculteurs "ont des préoccupations tout à fait normales", a-t-il dit. "Nous avons obtenu de l'Europe d'appliquer la réforme progressivement et avec souplesse", a souligné Dominique Bussereau. |