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OGM Des producteurs américains en Europe pour promouvoir le soja transgénique

Des représentants de l'Association américaine du soja (ASA), qui effectuent une visite en Europe puis en Russie pour promouvoir le soja transgénique, ont défendu mercredi à Paris la culture de produits issus de la biotechnologie agricole.

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"Nous sommes ici pour indiquer tous les bénéfices que nous avons tirés de l'utilisation depuis 10 ans de la commercialisation de ces produits", a affirmé Kimball Nill, directeur technique de l'Americain Soybean Association, qui représente quelque 600.000 exploitants américains de soja. Selon M. Nill, "les cultures biotechnologiques ont permis aux agriculteurs d'économiser de l'argent et de réduire leur charge de travail".

En France, le programme d'essais d'OGM (organismes génétiquement modifiés) en plein champ est combattu par des élus et des agriculteurs qui craignent notamment pour les cultures environnantes. "Nous n'avons pas rencontré ce problème aux Etats-Unis", a affirmé M. Nill. Au printemps 2005, les agriculteurs américains ont ensemencé plus de 29 millions d'hectares avec des graines de soja, dont plus de 90% de cette surface avec des semences issues de la biotechnologie, selon un rapport de l'ASA intitulé "Détruire les Mythes: réalités de l'agriculture et des aliments issus de la biotechnologies".

"Ces cultures ont permis une large réduction de l'utilisation des pesticides" qui ont été remplacés par des herbicides beaucoup plus inoffensifs, a assuré M. Nill. L'utilisation de semences transgéniques a permis un essor spectaculaire de la culture du soja dans des pays tels que l'Argentine et le Brésil, a-t-il fait valoir.

En Europe, d'après les règles européennes, toutes les denrées alimentaires doivent être étiquetées au-delà du seuil de 0,9% d'OGM, y compris l'huile de soja produite à partir de soja GM ou le biscuit contenant de l'huile de maïs produite à partir de maïs GM. "0,9%, c'est un seuil qui n'est pas réaliste", a estimé M. Nill qui a indiqué que des géants de l'agroalimentaire comme Nestlé ou Unilever avaient renoncé à procéder à l'étiquetage et donc à utiliser les produits dont le seuil est supérieur à 0,9%.

M. Nill garde toutefois "espoir qu'une loi plus raisonnable" sera adoptée par l'Union européenne sur l'étiquetage et la traçabilité des OGM.

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