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Lemétayer "Nous ne voulons être ni le textile, ni la chaussure"

Le président de la FNSEA - principal syndicat agricole français - Jean-Michel Lemétayer, a mis en garde vendredi contre "tout bradage" de l'agriculture lors du prochain sommet européen les 16 et 17 juin et dans le cadre des négociations à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

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"Nous ne voulons être ni le textile, ni la chaussure", a-t-il dit à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre Dominique de Villepin à Matignon, dans une allusion aux importations massives de ces produits fabriqués notamment en Chine. "Nous comptons sur la France, sur le chef de l'Etat et sur le Premier ministre pour que dans les prochains débats, l'Europe réaffirme son ambition pour son agriculture (...) S'il n'y a pas un niveau budgétaire suffisant, c'est l'agriculture qui sera sacrifiée", a-t-il dit, à une semaine d'un sommet européen qui doit être consacré notamment au budget communautaire.

"Ce que nous ne voulons pas, c'est qu'il y ait un marchandage entre le chèque britannique et une réduction des moyens à l'agriculture européenne", a estimé M. Lemétayer. Le président Jacques Chirac a fermé la porte vendredi à toute renégociation de l'accord de 2002 sur la politique agricole commune (PAC) en affirmant qu'il "n'était pas disposé à transiger sur cet accord unanime" à l'issue d'un entretien avec le chancelier allemand Gerhard Schröder.

Evoquant une réunion en décembre de l'OMC, il a souligné que "la préférence communautaire était un enjeu majeur" et que "l'importation de produits agricoles à très bas prix conduit nos agricultures à la ruine". "Nous ne pouvons pas imaginer que demain soit fait d'un budget à la baisse, de prix agricoles à la baisse", a-t-il déclaré. Concernant la politique agricole française, M. de Villepin "s'est engagé à ce qu'on regarde de très près" la demande de la FNSEA de "baisse des charges" des exploitations et de "soutien aux investissements", selon M. Lemétayer.

Pour le dirigeant agricole, le Premier ministre a "confirmé l'intérêt qu'il y avait de débattre rapidement" de la loi d'orientation agricole, "d'ici à l'été ou dès la reprise", de façon à ce que les dispositions soient "en place au 1er janvier 2006".

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