Sucre Bruxelles adopte son nouveau projet de réforme du sucre
La Commission européenne a adopté mercredi un projet révisé de réforme de la production de sucre de l'UE, qui durcit la réduction des prix garantis mais reste flou sur les baisses d'exportations subventionnées, a-t-on appris de source communautaire.
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Dans les grandes lignes, la commissaire européenne à l'Agriculture, Mariann Fischer Boel, conserve le cap de la réduction de prix tracé par son prédecesseur, Franz Fischler, dans un premier projet mis sur la table en juillet 2004. Mme Fischer Boel propose une baisse de 39% sur deux ans à partir de 2007 pour le sucre (à 385,5 euros par tonne), et de 42,6% pour la betterave (à 25,05 euros/t), là où M. Fischler ne prévoyait que 33% et 37% de baisse.
La dernière mouture de son projet vise aussi à une diminution globale de la production, avec une compensation à hauteur de 60% de baisses de prix. Mais elle ne mentionne plus l'objectif chiffré d'une production européenne ramenée de 17,4 millions de tonnes actuellement, à 14,6 millions en 2008-2009. Le texte prévoit la mise sur pied pendant quatre ans d'un plan de restructuration sur la base du volontariat.
Pour remédier aux conséquences des baisses de prix pour les pays de la zone Afrique-Caraïbes-Pacifique, le commissaire européen au Développement, Louis Michel, a prévu de son côté un plan d'aide doté de 40 millions d'euros pour la seule année 2006. Mais le montant des compensations n'a pu être arrêté pour les années suivantes, du fait de l'échec du sommet de Bruxelles à s'entendre sur le budget communautaire 2007-2013. Par ailleurs, le projet de réforme révisé ne comporte plus d'objectif chiffré de réduction des exportations subventionnées de sucre européen, dénoncées par les ONG favorables aux pays pauvres, malgré la condamnation de l'UE fin avril par l'OMC pour dépassement de ses quotas d'exportation.
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