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Sécheresse "Les pouvoirs publics jouent les pyromanes" (Bové)

José Bové, ancien porte-parole de la Confédération paysanne, estime que "les pouvoirs publics et l'Europe jouent les pompiers pyromanes" en matière de lutte contre la sécheresse dans un entretien publié dimanche dans Le Parisien/Aujourd'hui.

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Interrogé sur les mesures de restriction d'eau prises dans une cinquantaine de départements, José Bové déclare : "ces mesures sont indispensables vu le niveau des nappes phréatiques. Mais les pouvoirs publics et l'Europe jouent les pompiers pyromanes". "La culture du maïs irrigué, très consommatrice d'eau, est largement encouragée", fait il valoir, en précisant qu'"un producteur de maïs irrigué reçoit de l'Europe environ 533 EUR d'aide par hectare, contre 46EUR pour faire pousser de l'herbe servant aux vaches".

"Dans certaines régions, l'irrigation n'est plus là pour passer un cap difficile lié à une calamité naturelle mais constitue un système permanent", estime le militant anti OGM. Et après on prononce des grands discours sur les comportements citoyens", ajoute-t-il. Pour José Bové, "nous sommes victimes d'une vraie dérive de la politique agricole qui promeut une agriculture productiviste sur l'ensemble du territoire et pousse au gaspillage de l'eau".

"Il faut changer radicalement l'orientattion de la PAC (politique agricole commune, ndlr) et je ne crois pas que Chirac le veuille", juge-t-il. Le leader paysan souligne cependant que "les pouvoirs publics ne doivent pas abandonner les victimes de la sécheresse en modifiant par exemple les règles d'indemnisation au profit d'assurances privées". "Le soutien en cas de calamités naturelles ne doit pas être privatisé", affirme-t-il.

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