Sécheresse Chirac "choisit d'attendre la pluie" (UFC-Que Choisir)
\n PARIS, 18 juil 2005 (AFP) - Jacques Chirac a "choisi d'attendre la pluie" au lieu de prendre les mesures nécessaires pour lutter contre la sécheresse, a estimé lundi après-midi l'UFC-Que Choisir, qualifiant de "stupéfiante" la déclaration faite plus tôt dans la journée par le chef de l'Etat.
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"Il n'y a pas de préoccupation particulière sur le plan national, pour le moment, ni pour l'eau potable, ni pour l'industrie ou la production énergétique", avait déclaré M. Chirac en ouvrant lundi matin une réunion à la préfecture de Charente-Maritime sur la sécheresse, qui frappe une grande partie de la France et est particulièrement aigüe dans le département.
"Cette déclaration est stupéfiante quand on constate que neuf départements sont classés en situation préoccupante et 27 autres en situation délicate" et que "les restrictions locales d'eau se multiplient". Soulignant que l'irrigation agricole représente "80% de la consommation nationale d'eau" en été et "le premier facteur de sécheresse", l'UFC-Que Choisir juge "fondamental que les pouvoirs publics créent des incitations économiques" amenant tous les usagers et donc aussi les agriculteurs à modérer leur consommation d'eau.
Au lieu de cela, accuse l'association de consommateurs, "le gouvernement se contente de faire la politique de l'autruche et d'utiliser l'instrument des restrictions d'eau en urgence". L'UFC-Que Choisir considère que les pouvoirs publics peuvent encore rectifier le tir en amendant le projet de loi sur l'eau pour y introduire "une écotaxe anti-sécheresse, indexée sur la consommation d'eau et applicable au monde agricole". Avec ces fonds, le gouvernement pourrait "aider les exploitants agricoles à se reconvertir vers des cultures printanières et moins consommatrices d'eau".
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