Banane Les producteurs antillais appellent l'UE "à réagir"
L'Union des Groupements des Producteurs de Banane des Antilles a appelé vendredi la Commission européenne à réagir pour la sauvegarde des producteurs d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique après le rejet par l'OMC d'une nouvelle proposition de tarif douanier sur les importations de banane dans l'Union Européenne.
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La Commission européenne avait indiqué mercredi qu'elle voulait attendre le début du mois de septembre pour avancer une nouvelle proposition de tarif douanier après le rejet par l'OMC, sur plainte des exportateurs latino-américains, du montant de 230 euros par tonne. "Un tarif douanier fixé bien en-deçà de 230 euros la tonne équivaudrait à une augmentation des parts de marché en Europe de la +banane dollar+ en provenance d'Amérique latine et entraînerait une chute considérable de la production des bananes communautaires", indiquent les producteurs antillais dans un communiqué reçu vendredi à Paris.
Pour les producteurs antillais, "il est indispensable que la Commission européenne prenne ses responsabilités. Cette sauvegarde doit passer soit par un tarif d'un niveau suffisant, soit par une augmentation du soutien financier aux revenus de leurs producteurs", ont-ils estimé. L'Union des producteurs antillais "tire, aujourd'hui la sonnette d'alarme afin d'éviter une crise économique et sociale profonde dont les conséquences seraient en tout état de cause beaucoup plus coûteuses que le soutien financier actuel qui leur est octroyé".
En Martinique et en Guadeloupe, les deux départements français des Antilles, la banane est la principale production agricole avec 300.000 tonnes par an et permet l'emploi de 15.000 personnes.
Les arbitres de l'OMC avaient jugé le 1er août que le tarif unique proposé par Bruxelles pour remplacer un système de quotas et de droits de douanes différenciés ne permettrait pas aux producteurs de "banane dollar" de maintenir leur part du marché européen.
L'exigence des pays latino-américains d'un tarif n'excédant pas les 75 euros acquittés aujourd'hui sur leur exportations soumises à quotas (le tarif hors quotas grimpe à 680 euros) est jugée irrecevable par les planteurs communautaires (Antilles et Canaries essentiellement) comme par ceux des pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), qui bénéficient d'un accès privilégié au marché européen.
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