Irrigation Les producteurs de maïs se défendent d'alimenter la sécheresse
Les producteurs de maïs du Sud-Ouest se sont défendus mercredi d'alimenter la sécheresse, en réaction à une étude de l'UFC-Que Choisir sur l'irrigation, qui critiquait la gestion de l'eau dans cette région, où la culture du maïs est dominante.
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"Laisser penser que l'irrigation provoque la sécheresse dans le Sud-Ouest est une hérésie. C'est justement parce que la zone est touchée par la sécheresse que nous irriguons", a déclaré à l'AFP Christophe Terrain, président de l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM), basée près de Pau. Le responsable, qui produit du maïs dans le Gers, a indiqué au passage que des chiffres cités par UFC-Que Choisir lui "paraissaient" erronés.
Le prix que M. Terrain indique payer auprès de l'agence de l'eau régionale Adour-Garonne pour irriguer ses cultures est de 0,43 centime par mètre cube alors que celui cité par l'association de consommateurs est de 0,23 centimes.
"Le prix de l'eau brute puisée dans une rivière pour irriguer n'est pas comparable à celui de l'eau traitée pour être potable pour l'homme", argumente encore M. Rivière qui ajoute que seulement 1 hectare de maïs sur quatre est irriguée en France. Le maïs "n'est pas une culture qui consomme plus d'eau que les autres", mais qui contrairement au blé par exemple, a besoin d'eau en plein été au moment où les ressources hydriques sont plus faibles, indique encore le président de l'AGPM.
L'UFC-Que Choisir, l'une des plus importantes associations de consommateurs, avait dénoncé mardi "l'aberration" de la politique de l'eau, qui applique les taxes les plus faibles à l'irrigation dans les régions comme le Sud-Ouest qui souffrent le plus de la sécheresse. L'UFC avait aussi qualifié "d'archaïque" la gestion de l'Agence de l'eau Adour-Garonne, basée à Toulouse.
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