Procès Prison ferme requise à Riom contre un "faucheur volontaire" d'OGM
Une peine de quatre mois de prison ferme a été requise jeudi 15 septembre contre un "faucheur volontaire" d'OGM poursuivi devant la cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme) pour avoir frappé un gendarme lors de la destruction d'une parcelle de maïs transgénique en août 2004.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
A l'encontre de trois autres prévenus, dont Gilles Lemaire, ancien secrétaire national des Verts, poursuivis pour destruction en réunion, l'avocat général, Marc Robert, a requis une peine de prison avec sursis, sans préciser de durée, assortie d'un travail d'intérêt général. "J'estime adapté de répondre à cette prétendue désobéissance civique par un travail véritablement civique au service de la collectivité", a expliqué le magistrat. Il a enfin demandé à la cour de condamner les deux derniers prévenus, également poursuivis pour destruction en réunion, à une interdiction de fréquenter les autres prévenus et de se rendre sur des essais d'OGM.
"Ce ne sont pas vos idées qui font de vous des prévenus, ce sont vos actes", a lancé aux militants anti-OGM l'avocat général dans son réquisitoire. "Vous ne piétinez pas seulement des épis de maïs transgénique mais vous piétinez aussi la loi, de manière consciente, délibérée et organisée", a-t-il poursuivi. L'un des prévenus, âgé de 24 ans, poursuivi pour destruction, n'a pas assisté au procès, qui s'est ouvert mercredi. Dans une lettre lue jeudi par le président Robert Poughon, il a expliqué ne pas vouloir prendre part à un procès qu'il considère comme une "mascarade".
Environ 400 personnes avaient participé à la destruction de la parcelle d'OGM de Marsat (Puy-de-Dôme) le 14 août 2004. Après l'opération, 167 "faucheurs volontaires" s'étaient dénoncés et avaient souhaité comparaître volontairement aux côtés des six. Le tribunal correctionnel de Riom leur avait donné raison en décembre, un jugement annulé en mai par la cour d'appel, qui a décidé de juger elle-même les six prévenus. Après les plaidoiries de la défense, le jugement devait être mis en délibéré.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :