Gazole Trois comités des pêches de Bretagne appellent à "rentrer au port"
Les représentants de trois comités locaux des pêches de Bretagne, mécontents des propositions gouvernementales concernant le prix du gazole, ont appelé lundi 19 septembre les marins-pêcheurs à rentrer au port "au plus tard mercredi soir" pour cesser leur activité, a constaté un journaliste de l'AFP.
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Les élus des comités des pêches du Guilvinec, Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) et Saint-Brieuc (Côtes d'Armor), réunis au Guilvinec, ont réclamé une nouvelle réunion, jeudi à Quimper, avec des représentants des transporteurs et des agriculteurs pour décider de nouvelles actions. Une manifestation commune est envisagée pour samedi à Quimper. Le ministère de l'Agriculture et le Comité national des pêches ont indiqué lundi que les modalités particulières de l'aide d'urgence de deux millions d'euros débloquée par le gouvernement pour les marins-pêcheurs pénalisés par les prix du gazole devraient être annoncées le 3 octobre. Cette annonce devrait intervenir lors d'une rencontre à Nantes entre le ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau, et des représentants des pêcheurs.
Les quelque 150 pêcheurs des trois comités locaux réclament principalement la pérennisation du Fonds de prévention des aléas pêche (FPAP) qui leur rembourse une partie de leur facture de carburant. Ce dispositif prévu jusqu'à la fin de l'année, permet aux pêcheurs de payer le litre de gazole pêche 0,30 centime d'euros alors que le prix du marché était lundi de 0,45. Les marins réclament également une exonération temporaire des charges sociales. Un représentant des transporteurs, Guy Quéré (Quimper), FNTR, était présent pour envisager des actions communes.
Robert Bouguéon, président du comité des pêches du Guilvinec a par ailleurs annoncé la création d'un "comité de crise identique au comité de survie institué pendant la période de crise des années 1993-1994". Répondant aux réserves émises par plusieurs marins évoquant "la difficulté pour les petits de rester à quai", M. Bouguéon a affirmé la nécessité de l'union de la profession ajoutant "que ceux qui sont bien aujourd'hui seront morts demain".
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