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Anti-OGM Un an de privation de droits civiques requis pour José Bové

L'avocat général a requis mercredi 21 septembre une peine d'un an de privation de droits civiques ferme pour José Bové, et avec sursis pour 7 autres élus ou syndicalistes qui comparaissent depuis mardi devant la Cour d'appel de Toulouse pour un arrachage d'OGM en juillet 2004 à Menville (Haute-Garonne).

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Dans son réquisitoire, Marc Gaubert a précisé qu'il demandait une peine ferme contre José Bové dans la mesure où le syndicaliste paysan avait agi en récidive. Il a requis la même peine de privation de droits civiques, mais avec sursis, pour le député des Verts Noël Mamère, le député européen Gérard Onesta (Verts), les élus municipaux toulousains Francois Simon (ex-PS) et Pierre Labeyrie (Verts), l'ancien secrétaire national des Verts Gilles Lemaire, le conseiller régional Gérard Daverat (Aquitaine) ainsi que Jean-Baptiste Libouban, fondateur du mouvement des faucheurs volontaires. Concernant le 9e prévenu, Jean-Aimé Gravas, un agriculteur de 85 ans, M. Gaubert n'a pas requis de peine, estimant qu'il n'avait "pas franchi le fossé".

"Je ne requiers pas ici contre vos idées mais pour le respect de la loi votée par le peuple souverain, et qui n'est pas divisible", a expliqué le magistrat, précisant: "Ma réalité à moi, c'est de défendre l'ordre social." "La Cour de cassation a rejeté par 4 fois l'état de nécessité que vous avancez. Vous habillez aujourd'hui cette notion du terme de désobéissance civile: c'est la méthode Coué", a poursuivi M. Gaubert. "En vous arrogeant des droits pour lesquels vous n'avez pas été démocratiquement consacrés, vous prenez le risque de l'anarchie et du totalitarisme", a lancé l'avocat général aux 9 prévenus.

Le jugement devait être mis en délibéré mercredi soir, à l'issue des plaidoiries de la défense.

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