OMC Il y a encore "beaucoup de travail à faire", selon Peter Mandelson
Le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson a noté "certains progrès" à l'issue d'une réunion vendredi 23 septembre à Paris avec les représentants de l'Inde, du Brésil et des Etats-Unis, tout en soulignant qu'il restait "beaucoup de travail à faire" pour relancer les négociations dans le cadre de l'OMC.
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Au terme de plus de quatre heures de discussions avec ses homologues, sur la libéralisation des échanges mondiaux organisée dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce, M. Mandelson a noté "une certaine convergence, certains progrès". "Mais nous avons encore beaucoup de travail à faire", a immédiatement ajouté le commissaire européen, qui s'exprimait lors d'un point presse commun avec le représentant américain pour le Commerce Rob Portman, le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim et le ministre indien du Commerce Kamal Nath.
"Chaque pays doit travailler davantage pour étoffer les propositions afin de parvenir à un consensus", a estimé M. Mandelson. Selon lui, l'Union européenne doit notamment développer ses propositions sur la question de la baisse des barrières douanières sur les produits agricoles importés en Europe tandis que les Etats-Unis doivent avancer sur la question de leurs subventions agricoles. "Nous avons eu une discussion ouverte et franche sur tous les sujets importants", a de son côté déclaré le négociateur américain Rob Portman. "Je suis plus optimiste, après ces discussions, sur notre capacité à aplanir nos divergences", a-t-il ajouté.
A quelques mois de la conférence ministérielle de Hong Kong prévue en décembre, les quatre hauts responsables cherchaient à parvenir à un consensus sur le commerce des produits agricoles dans le cadre des négociations lancées à Doha (Qatar) en 2001. Ils ont par ailleurs annoncé leur intention de mettre en place un noyau dur de pays pour redynamiser les négociations sur les services. "Nous n'arriverons à rien à Hong Kong si nous n'avançons pas de manière déterminante dans les négociations sur les produits manufacturés et les services", a jugé Peter Mandelson.
Les quatre pays ont indiqué avoir accepté comme base de leurs discussions une proposition des pays émergents du G20 (Brésil, Chine, Inde...) sur la baisse des droits de douanes sur les produits agricoles. Cette proposition avait été initialement proposée en juillet dernier lors d'une réunion d'une trentaine de ministres en Chine. Elle prévoit une "formule" de réduction des droits de douane moins sévère pour les pays développés que pour les pays en développement, dont les tarifs douaniers maximums pourraient atteindre un plafond de 150%, contre 100% pour les pays riches.
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