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G. W. Bush et J. Barroso Echange "franc" mais pas d'annonce sur les subventions

Le président américain George W. Bush et le président de la Commission européenne José Barroso ont indiqué mardi 18 octobre avoir eu un échange "franc" sur les relations commerciales transatlantiques, qui n'a pas permis d'annoncer une avancée sur la réduction des subventions agricoles.

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"Il n'y a aucun doute, nous partageons le même objectif", a déclaré le président Bush à la presse à l'issue de la rencontre qui s'est tenue à la Maison Blanche. "Nous avons eu une bonne discussion franche", a-t-il ajouté. Le président de la Commission européenne a souligné l'importance économique en termes d'échanges des deux grands "blocs" que sont l'Union européenne et les Etats-Unis: "Nous avons des échanges économiques d'un milliard de dollars par jour. Ensemble, nous représentons 40% de tout le commerce", a-t-il dit, en évoquant lui aussi un échange "franc", terme diplomatique qui recouvre souvent un désaccord entre deux parties. Au sujet des rencontres ministérielles de l'OMC à Hong Kong pour établir l'architecture permettant de conclure le cycle de Doha, M. Barroso a indiqué que l'Union européenne souhaitait "des résultats ambitieux et équilibrés sur l'agriculture". "Mais pas seulement sur l'agriculture", a-t-il ajouté. "Les services aussi par exemple sont très importants pour que nos citoyens voient réellement les effets positifs de la mondialisation", a-t-il averti. "Nous voulons travailler ensemble, les Etats-Unis aussi, à encourager les autres, les marchés émergents, mais aussi les pays les moins développés pour parvenir à réussir ces discussions", a-t-il ajouté.

Selon une source européenne, dans l'entourage de M. Barroso, les deux dirigeants font face à des pressions intérieures fortes qui freinent l'avancée des discussions. "Les questions commerciales ont probablement été le plat principal de ces discussions, c'était très important pour nous", a indiqué un responsable européen sous couvert d'anonymat, après l'entretien entre les deux hommes qui a duré près d'une heure. Il ne faut pas interpréter trop vite une absence d'annonce, car "aucune annonce n'était attendue", a-t-on ajouté de même source. La Commission avait salué la semaine dernière "les signes de mouvements américains concernant les programmes d'aides agricoles" et appelé les Américains "à aller plus loin" après l'annonce par Washington que les Etats-Unis étaient prêts à accepter une baisse de 60% sur cinq ans de leurs aides internes, en échange d'une baisse de 80% des subventions européennes. Le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, avait alors proposé une baisse de 70% des aides internes européennes, mais il se heurte à l'opposition de la France notamment.

MM. Bush et Barroso devaient également parler d'autres sujets tels que la grippe aviaire ou l'avancée des pourparlers de paix au Proche-Orient, à deux jours d'une visite à Washington du dirigeant palestinien Mahmoud Abbas. "J'accorde beaucoup d'importance à la présidence de Jose, à son avis, mais aussi à la relation entre l'Union européenne et les Etats-Unis (...) et à ce que nous parvenons à réussir lorsque nous travaillons ensemble", a déclaré le président américain. Les relations américano-européennes sont "très importantes, d'abord parce que nous partageons exactement les mêmes valeurs sur la liberté, la démocratie, et les droits de l'homme et que nous nous complétons en faisant avancer" ces valeurs, a ajouté M. Barroso.

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