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Grippe aviaire A Nantes, 6.500 volailles seront surveillées

A Nantes, l'un des huit laboratoires chargés de la surveillance des volailles d'élevage en France prévoit d'examiner d'ici février 6.500 canards, cailles et dindes, des espèces susceptibles de contracter la grippe aviaire.

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"Nous sommes un élément du réseau sanitaire mis en place pour surveiller une éventuelle apparition de la grippe aviaire", explique Bruno Caroff, directeur de l'Institut départemental d'analyse et de conseil (IDAC) de Nantes. Le laboratoire participe à trois plans de surveillance mais s'occupe principalement des volailles domestiques. Un réseau national constitué des services vétérinaires et des 80 laboratoires départementaux surveille ainsi toute apparition de la maladie mais seuls huit laboratoires de "criblage" s'occupent spécifiquement des volailles d'élevage. Le laboratoire nantais a pour objectif de pratiquer quelque 6.500 examens sérologiques d'ici à février 2006, pendant la période de migrations, sur des canards, cailles et dindes d'élevages, principalement en Vendée où se trouvent de nombreux élevages. Le délai d'incubation du virus H5N1, celui de la grippe aviaire, est de "deux à cinq jours" avec une mortalité de "90 à 100%", souligne Sophie Letard, responsable du laboratoire de santé animale de l'Idac. "Si un jour nous nous trouvons face à un résultat positif, nous alertons la Direction générale de l'Alimentation (DGAL) et la Direction départementale des services vétérinaires (DDSV) qui, immédiatement, prendront les mesures qui s'imposent pour isoler les volailles domestiques", explique Jean-Luc Cheval, directeur de division santé animale de l'Idac.

Le laboratoire participe aussi au "plan de surveillance active" des oiseaux migrateurs mis en place au Lac de Grand Lieu, au sud de Nantes. 400 prélèvements de matières fécales sur des canards capturés y sont prévus cette année. Les prélèvements ainsi obtenus sont transférés au laboratoire nantais qui les congèle à -80° avant de les transmettre au laboratoire de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) à Saint-Brieuc (Côtes d'Armor).

Enfin, l'Idac a été choisi, comme cinq autres laboratoires français, pour participer au "plan de surveillance passive de la faune sauvage" qui doit se mettre en place prochainement. Son objectif est de rechercher la présence du virus de l'influenza aviaire sur les oiseaux morts collectés dans les aires de rassemblement hivernal. "Il faut au moins cinq animaux morts sur une même zone en une semaine pour que l'on décide de faire une recherche en biologie moléculaire", souligne M. Caroff. La première étape de ce plan passe par les laboratoires de proximité qui réalisent les autopsies. Si la cause de la mortalité n'apparait pas de manière évidente, les échantillons sont alors envoyés aux six laboratoires concernés parmi lesquels celui de Nantes.

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