Grippe aviaire Confinement des volailles dans cinq départements supplémentaires

"On rajoute cinq départements à la liste des 21 en raison d'un nouvel avis de l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments). On rajoute l'Aude, l'Eure, l'Hérault, le Loiret et le Morbilhan, ce qui fait 26 départements à confinement total. L'arrêté sera publié demain au Journal officiel", a déclaré le ministre. Le ministre a expliqué que les nouveaux départements avaient été ajoutés à la liste parce qu'ils contiennent des zones d'estuaire ou d'étangs.

Le gouvernement français avait décidé mardi le confinement des élevages de plein air de volailles dans 21 départements, répartis sur tout le territoire, dans le cadre des mesures de lutte contre la grippe aviaire. Il s'agissait de l'Ain, l'Aube, les Bouches-du-Rhône, la Charente-Maritime, la Haute-Corse, le Gard, la Gironde, l'Ille-et-Vilaine, l'Indre, les Landes, la Loire-Atlantique, la Manche, la Marne, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, la Seine-Maritime, la Somme et la Vendée.

"Là où le confinement total n'est pas possible, on prend des mesures particulières de surveillance", a précisé le ministre. "On constate une réaction très civique, tout le monde joue le jeu, les éleveurs, etc, tout le monde comprend que c'est dans l'intérêt sanitaire et que ce n'est pas incompatible avec l'intérêt économique", a indiqué Dominique Bussereau.

Concernant d'éventuelles aides financières à la filière, le ministre a déclaré: "On est en train de les estimer". "Il est incontestable qu'il y ait une baisse de la consommation liée à l'incompréhension et aux questions que se posent les consommateurs", a-t-il déclaré, tout en ajoutant qu'il ne disposait pas de chiffres précis et globaux.

"Les ventes de volailles dans la grande distribution en France ont baissé d'environ 25% en volume la semaine dernière, par rapport à la semaine correspondante de l'an dernier. C'est une forte baisse", a déclaré mercredi à l'AFP Jérôme Bédier, président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD). "On est en contact quotidiennement avec la profession, on va l'aider dans sa communication. On a mis en place un observatoire des prix", a expliqué le ministre. "On aide à la promotion, à la surveillance sanitaire, et s'il y avait besoin de mesures plus économiques par rapport à la filière, on les étudierait. Ca se fera quand on aura des chiffres réels et si la situation durait. Tout dépend de l'évolution de la situation". Le ministre a précisé que les mesures prises à l'heure actuelle couraient jusqu'au 1er décembre. "On réévalue en permanence pour savoir si on maintient ou si on modifie les mesures".