Peter Mandelson Seule la France doute du respect du mandat par la Commission

"Le seul pays qui l'a mis en doute était la France", a  indiqué M. Mandelson à l'AFP à sa sortie d'une rencontre avec les ministres  des Affaires étrangères des 25, réunis en conseil des Affaires générales. Au moment de partir pour Londres, où se déroule lundi après-midi une rencontre cruciale entre cinq des principaux acteurs du cycle de Doha, M. Mandelson a souligné que "la tactique de négociation est ma responsabilité, pas celle du conseil, aussi longtemps que j'agis dans le cadre du mandat général donné par le conseil", ce qui est "absolument" le cas. Interrogé sur le fait de savoir si l'attitude française l'aidait dans la négociation avec les partenaires de l'UE à l'OMC, M. Mandelson a répondu "non". "Le conseil a renouvelé son soutien à la Commission et à ses négociateurs", a indiqué l'éxecutif européen dans un communiqué, à l'issue de cet échange de quelque 40 minutes entre Peter Mandelson et les ministres des 25.

De source diplomatique française, on indiquait que quatre pays seulement, outre la France, étaient intervenus lundi matin, la Suède pour appuyer le négociateur européen et l'Irlande, la Grèce et Chypre "pour exprimer leurs doutes" comme le ministre français. A Londres, a expliqué M. Mandelson à l'AFP, "nous avons besoin d'une discussion horizontale sur la direction que nous prenons dans chaque dossier, comment il sont liés entre eux et quel niveau d'ambition nous pouvons afficher pour l'ensemble du cycle". Rappelant qu'il conservait un niveau d'ambition élevé, le commissaire a estimé que "ceux qui mettent en doute le résultat de ce cycle ne rendent pas du tout service aux pays en développement à travers le monde", dont "les intérêts dépendent d'une conclusion positive".