Login

Réforme sucrière Les pays ACP pour une baisse des prix beaucoup moins forte

Les pays producteurs de sucre de l'ensemble ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) ont demandé vendredi que la baisse des prix prévue dans la réforme du régime sucrier de l'UE soit limitée à 19%, contre 39% en quatre ans envisagés par la Commission, et étalée sur une période de huit ans.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

"Nous sommes conscients des pressions qui s'exercent en faveur d'une certaine baisse des prix. Toutefois, nous ne pouvons pas accepter une réduction qui est injustifiable tant elle est excessive et qui affecte le plus brutalement les parties concernées les plus vulnérables", a expliqué l'ambassadeur George Bullen (Caraïbes), président du groupe consultatif sur le sucre des ACP.

"Une réduction nette de 19% sur huit ans (...) serait parfaitement compatible avec les obligations de l'UE à l'OMC, même si la Commission affirme le contraire", a-t-il affirmé dans un communiqué. Imposée par la condamnation à l'OMC (Organisation mondiale du commerce) du régime actuel, sur plainte de l'Australie, du Brésil et de la Thaïlande, la réforme sucrière est à l'ordre du jour d'un Conseil des ministres de l'Agriculture qui s'ouvre le 22 novembre et pourrait tourner au marathon.

La commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer Boel veut absolument obtenir le feu vert du Conseil avant la conférence ministérielle de l'OMC à Hong Kong en décembre. Mais les producteurs ACP, qui craignent qu'un réforme trop radicale les prive du traitement préférentiel dont ils bénéficient actuellement sur le marché européen, ont lancé vendredi un avertissement. "Si nous continuons à sentir que nos préoccupations sont ignorées, nous pouvons anticiper de fortes répercussions à Hong Kong et au-delà. L'UE ne peut pas espérer des progrès à Hong Kong au détriment des ACP", a menacé l'ambassadeur Bullen.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement