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Coton Bruxelles dévoilera vendredi une proposition

La Commission européenne rendra publique vendredi 18 novembre une proposition sur le commerce du coton en faveur des pays les plus pauvres situés en Afrique sub-saharienne, à l'occasion de la visite à Bruxelles du président du Mali Amadou Toumani Touré.

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"Nous sommes en train de préparer une proposition spécialement dirigée vers les pays en voie de développement, les pays les plus pauvres", a déclaré jeudi le président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso, lors d'un point de presse avec le président malien. Cette proposition comprendra trois volets, a précisé à l'AFP Peter Power, porte-parole du commissaire européen au Commerce Peter Mandelson, qui la détaillera vendredi à M. Toumani Touré. Il s'agira de "l'élimination de toutes les formes de subvention à l'exportation de coton dans les pays développés, d'un accès libre de tout tarif douanier sur les marchés des pays développés et des pays en développement avancés et enfin d'une réduction substantielle des soutiens internes les plus nuisibles aux échanges en faveur des producteurs de coton des pays développés", a expliqué le porte-parole.

En outre, "nous demandons l'engagement que ces mesures entreront en vigueur dès la conclusion d'un accord sur le cycle de Doha (de l'OMC) alors que les Américains voudraient étaler dans le temps" tout dispositif en faveur des pays africains producteurs de coton, a-t-il ajouté. L'Union européenne, où la production cotonnière est marginale et concentrée en Grèce et en Espagne, cherche à faire pression sur les Etats-Unis, a reconnu le porte-parole. Le coton des producteurs sub-sahariens peut déjà entrer en franchise de droits de douane sur le marché de l'UE, au titre de l'initiative "Tous sauf les armes" en faveur des pays les moins avancés (PMA). L'UE demande que les autres pays développés adoptent un régime équivalent pour les PMA. "D'autres ont des subventions beaucoup plus importantes que l'Europe sur le coton", a souligné M. Barroso jeudi. "Là, il faudrait qu'ils puissent bouger. Au lieu de faire de la rhétorique, il faut bouger dans la négociation et j'espère que ceci arrivera clairement avant Hong Kong", a-t-il ajouté.

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